Politique

"Imprévue, improvisée, non réfléchie" : Lionel Jospin fustige la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée

Après le résultat des élections européennes, dimanche 9 juin, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale. Une décision "non réfléchie", selon Lionel Jospin, ce lundi, sur France Inter, qui pense que l'extrême droite peut remporter les élections législatives.

Au micro de France Inter, lundi 17 juin, Lionel Jospin s'est montré très critique à l'encontre d'Emmanuel Macron et de son choix de dissoudre l'Assemblée nationale après les élections européennes, le 9 juin dernier. Selon l'ancien Premier ministre, cette décision était "imprévue, improvisée (et) non réfléchie" : "S'il y avait eu une motion de censure, il y avait une justification compréhensible pour les Français de dissoudre."

Lionel Jospin a affirmé que cette dissolution faisait les affaires du Rassemblement national : "Il y a un danger. Pour la première fois dans l’histoire de la République, un parti d’extrême droite pourrait diriger la France". Il a également fustigé la tactique d'Emmanuel Macron : "J'ai lu que le scénario auquel il pensait, c'était que la gauche restant divisée, le Rassemblement national étant une menace, ce serait le centre qui se réunirait et aurait une majorité absolue".

Le Rassemblement national en tête des intentions de vote

Selon l'ancien Premier ministre, "pour la première fois dans l’histoire de la République, un parti d’extrême droite pourrait diriger la France". Et d'ajouter : "Jusque-là, ce n’était arrivé que sous la botte de l’étranger nazi en 1940 avec le gouvernement du maréchal Pétain".

Un sondage Opinionway publié ce samedi par Les Echos donne le Rassemblement national en tête des intentions de vote pour les élections législatives, les 30 juin et 7 juillet, avec 33 %, devant le Nouveau Front populaire (25 %) et le camp présidentiel (20 %).

publié le 17 juin à 16h50, Guillaume Dosda, 6Medias

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