Politique

Législatives : Lionel Jospin apporte son soutien au Nouveau Front populaire

© Paoloni Jeremy/ABACA - Lionel Jospin en soutien de Raphaël Glucksmann, le 22 mai.

Dans un entretien avec Le Monde, l'ancien Premier ministre Lionel Jospin a affirmé son soutien au Nouveau Front populaire, "une des digues" possibles face à l'extrême droite. Il a également sévèrement critiqué Emmanuel Macron et sa dissolution de l'Assemblée.

Si les investitures des candidats aux élections législatives ont fait tanguer le Nouveau Front populaire, la coalition peut se targuer d'accumuler quelques soutiens. Dimanche 16 juin, c'est l'ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin qui a plébiscité l'alliance des gauches. "Le Nouveau Front populaire est une des digues contre lesquelles peut se briser la vague" de l'extrême droite, a-t-il estimé dans les colonnes du Monde. Il a par ailleurs assuré que la gauche faisait "son devoir" et qu'il était "sain" que les différents partis aient su s'accorder "malgré des divergences connues".

"Je me réjouis que Raphaël Glucksmann, qui vient de faire une belle campagne européenne, ne soit pas resté à l’écart", a-t-il encore déclaré au Monde. Moins proche des Insoumis, Lionel Jospin insiste sur l'"inflexion" promise dans l'accord, où il est promis d'en finir avec la "brutalisation". À l'inverse, l'ex-pensionnaire de Matignon voit dans le Rassemblement national "le parti d'un clan. Il est nationaliste, xénophobe, et nombre de ses propositions heurtent nos principes républicains."

"L'arrogance et la légèreté" d'Emmanuel Macron

Lionel Jospin n'a pas manqué non plus d'accabler Emmanuel Macron, dont il a dénoncé "l'arrogance et la légèreté". "Il ne suffit pas de surprendre pour devenir le maître du jeu", a-t-il prévenu à propos de la dissolution. "Une fois de plus, Emmanuel Macron a décidé seul", a encore regretté le socialiste. "Emmanuel Macron est impopulaire. Son parti, Renaissance, n’a pas de véritable existence et va sans doute perdre nombre de députés." Il a par ailleurs jugé qu'Éric Ciotti était "indécent", après que le chef des Républicains a choisi seul une alliance de son parti avec le Rassemblement national.

publié le 16 juin à 12h00, Emmanuel Davila, 6Medias

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