Politique

Équipe de France : Marcus Thuram appelle à "se battre" pour que "le RN ne passe pas"

À deux jours de l'entrée en lice des Bleus dans l'Euro 2024, Marcus Thuram a évoqué en conférence de presse la situation politique française, samedi 15 juin. Il a appelé à s'opposer au Rassemblement national, qui pourrait être en tête des élections législatives à venir.

Marcus Thuram a pris une position ferme et claire sur les élections législatives, samedi 15 juin, en conférence de presse. L'attaquant de l'Inter Milan, qui s'apprête à disputer l'Euro avec l'Équipe de France, a jugé que la situation politique du pays était "triste, très grave". Au moment des résultats des élections européennes et de l'annonce de la dissolution de l'Assemblée, "on était tous un peu choqués dans le vestiaire. (...) Des messages sont véhiculés tous les jours pour aider ce parti à passer, mais comme l’a dit Ousmane (Dembélé), il faut aller voter. Il faut se battre au quotidien pour que ça ne se reproduise pas et que le RN ne passe pas."

Son père Lilian, lui aussi international français en son temps, est lui-même connu pour son engagement politique, notamment antiraciste. "En Équipe de France, tout le monde, j'espère, partage le même avis que moi. Je n'ai aucun doute. Je comprends que certains joueurs viennent dire devant vous d’aller voter, mais je pense que ça ne suffit pas. Il faut expliquer comment on en est arrivés là, et la gravité de la situation", a-t-il insisté. Avant lui, Ousmane Dembélé, Olivier Giroud et Benjamin Pavard avaient incité les Français à se rendre aux urnes, sans prendre véritablement parti.

Pas d'initiative collective de la part des joueurs

Aucune initiative collective ne sera en revanche initiée par les joueurs, a-t-il annoncé. "Chacun fait comme il le sent. Certains sont plus pudiques. Moi je suis là parce que, grâce à mon père, je maîtrise cette situation pour pouvoir en parler. Je ne pense pas que ce soit très compliqué de s’expliquer là-dessus. Ça vient de ma personnalité et de mon éducation. Je sais que plein de gens me suivent sur les réseaux sociaux et je me sens obligé de faire passer un message."

publié le 15 juin à 14h11, Emmanuel Davila, 6Medias

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