Politique

Législatives : Éric Ciotti dit "assumer" son alliance avec le RN et n'a que faire des "leçons de morale"

Invité sur RTL mardi 18 juin au matin, Éric Ciotti a réexpliqué les raisons de son alliance avec le RN pour les élections législatives, critiquant en sous-texte l'immobilisme présumé des cadors de droite.

Le choix controversé d'Éric Ciotti de s'allier au RN continue de faire parler et risque bien de faire encore du bruit pendant quelques semaines. Accusé par son propre camp, qui a tenté de l'exclure et de le priver de la présidence des Républicains (la justice intervenant pour le maintenir à ce poste), Éric Ciotti a tenu à réaffirmer sa position, mardi 18 juin, sur RTL. Assez des "leçons de morale" qui ont conduit le pays (et LR) "dans cette situation". Assez, aussi, "les querelles d'ego des chefs qui sont planqués et qui attendent que le pays dévisse pour sortir du bois".

Éric Ciotti a pris une décision et il l'assume. "J'ai choisi de franchir ce pas, je l'assume. (…) Je sais que j'ai la confiance des militants pour lancer cette révolution politique", a-t-il assuré face à la journaliste Amandine Bégot. "La France est en train de disparaître. La France s'effondre. Il faut la redresser. Les hommes et les femmes de bonne volonté peuvent et doivent s'unir pour le faire", a-t-il également déclaré.

Les Républicains voués "à disparaître" sans alliance avec le RN ?

Le président LR a choisi de serrer la main à Jordan Bardella pour trouver, avec lui, un chemin pour la France mais, aussi, pour sauver son parti. Éric Ciotti avance une situation qui paraissait inextricable pour la droite sans cette alliance avec l'extrême droite : "Ça nous a conduit à 4,7% à la présidentielle. Dans ce scrutin majoritaire, ça nous conduisait à disparaître."

Alors que l'alliance Ciotti-Bardella a pu investir 62 candidats dans des circonscriptions pour les élections législatives, Éric Ciotti étant lui-même candidat à sa réélection dans la première circonscription des Alpes-Maritimes, une nouvelle affaire impliquant le président LR a éclaté. Il est soupçonné de détournement de fonds publics. Une "attaque" qui viendrait, selon lui, directement "de la mairie de Nice" et dont il ne prend pas ombrage. "Je suis très serein sur cette affaire. Personne n'est dupe du calendrier."

publié le 18 juin à 09h14, Maeliss Innocenti, 6Medias

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