Politique

"Des rentiers de la peur" : au lancement de la campagne de Valérie Hayer à Lille, Gabriel Attal et la majorité étrillent le Rassemblement national

© Poitout Florian/ABACA - Valérie Hayer a pu compter sur le soutien du Premier ministre Gabriel Attal, ainsi que d’autres personnalités du gouvernement qui avaient tous fait le déplacement pour applaudir leur tête de liste.

Portée par Valérie Hayer, encore inconnue du grand public il y a quelques semaines, la liste de la majorité, Besoin d’Europe, aura pour mission de déjouer les sondages qui placent celle du Rassemblement national en tête, à l’occasion des élections européennes qui se dérouleront au mois de juin, rapporte BFMTV.

Un lancement de campagne savamment orchestré. Samedi 9 mars, à Lille (Nord), Valérie Hayer a débuté son marathon en vue des élections européennes de juin prochain, en prononçant un discours au Grand Palais de la ville. "J’entends pleinement tenir ma place", a-t-elle notamment promis, rapporte BFMTV. Et pour que la mayonnaise prenne, rien n’a été laissé au hasard. Peu avant son arrivée au meeting, la candidate de la majorité a ainsi publié une vidéo sur son compte X, dans laquelle celle qui reste une inconnue pour de nombreux Français, a communiqué sur son parcours et ses ambitions. De plus, comme pour appuyer l’unité de son groupe, Valérie Hayer a pu compter sur le soutien du Premier ministre Gabriel Attal, ainsi que d’autres personnalités du gouvernement qui avaient tous fait le déplacement pour applaudir leur tête de liste.

Le Rassemblement national accusé de se servir des électeurs du Nord comme d’un "zoo électoral"

C’est Violette Spillebout, la députée Renaissance du Nord qui a lancé le meeting en évoquant notamment la guerre en Ukraine, avant d’expliquer que ce conflit illustrait un véritable "besoin d’Europe". "Plus que jamais, le 9 juin, nous jouons notre liberté", a-t-elle précisé, en mettant ainsi l’accent sur l’échéance du premier tour des élections européennes. Au pupitre, c’est le ministre de l’Intérieur qui a pris la parole. Et Gérald Darmanin n’a pas été tendre avec ses opposants du Rassemblement national, actuellement en tête des sondages, accusant le parti de vivre "sur le cocktail des problèmes" et d’ainsi prendre les gens du Nord "pour un zoo électoral".

La suite des festivités n’a pas été plus tendre envers la dynastie Le Pen qui tient le Rassemblement national depuis plus de cinq décennies. Autres figures de la majorité, François Bayrou et l’ancien Premier ministre ont également apporté leur soutien à Valérie Hayer en prononçant un discours au Grand Palais de Lille. L’actuel locataire de Matignon, Gabriel Attal, avait également fait le déplacement dans le Nord pour soutenir sa protégée. "Dans cette élection, se lèvent les rentiers de la peur (...) Ils prospèrent sur les malheurs et les cultivent tranquillement", a critiqué le Premier ministre, évoquant clairement le "clan Le Pen".

C’est dans ce contexte que Valérie Hayer a fini par monter sur l’estrade pour prononcer son discours de lancement de campagne. "Ne comptez pas sur moi pour avoir l'Europe honteuse", a-t-elle notamment abondé, expliquant que sa nomination en tant que tête de liste ne devait rien au hasard, et qu’elle résultait plutôt de "son engagement de toujours". "Nous l'assumons fièrement, nous avons besoin d'Europe", a conclu la candidate du groupe Renew Europe au Parlement Européen.

publié le 9 mars à 19h50, Nathan Hallegot, 6Medias

Liens commerciaux