"Ce n’est pas le bon moment" : François Ruffin contre le retour d’Adrien Quatennens à l’Assemblée
© Le Tellec Stephane/ABACA - François Ruffin a été interrogé, mercredi 8 février, sur le retour d'Adrien Quatennens à l'Assemblée nationale.
En plein examen de la réforme des retraites, Adrien Quatennens a été chahuté, mardi 7 février, alors qu’il s’apprêtait à prendre la parole pour la première fois depuis son retour. François Ruffin a exprimé son désaccord avec la présence du député du Nord, sur Franceinfo.
La première prise de parole d’Adrien Quatennens depuis sa condamnation s’est faite dans le tumulte, mardi 7 février. Alors qu’il devait intervenir pour défendre deux amendements au sujet de la réforme des retraites, le député du Nord, non inscrit depuis son exclusion temporaire de La France insoumise, a été pris à partie par ses collègues d’autres bancs. Au micro de Franceinfo, François Ruffin, député LFI de la Somme, a réagi à cette séquence.
"Ce n’est pas le bon moment", a jugé l’une des figures du mouvement insoumis, qui ne veut pas que cette affaire puisse faire passer la lutte contre la réforme des retraites au second plan. "Je regrette ce retour à ce moment de notre histoire sociale parce que je préférerais nettement être interrogé sur les critères de pénibilité éliminés par Emmanuel Macron et qui prétend les réintroduire que sur Adrien Quatennens", estime-t-il.
Un retour "de nature à diviser"
François Ruffin juge que ce retour "est de nature à diviser, dans un moment où on a besoin d'être tous unis […] pour aller soutenir un mouvement sur les retraites qui est très profondément ancré dans le pays, on n'a pas besoin d'autre chose". Si les adversaires de la Nupes s’en sont pris à Adrien Quatennens, certains députés de gauche ont également quitté l’hémicycle tandis que d’autres l’ont applaudi.
S’il ne semble pas favorable à ce retour, François Ruffin a fustigé les attitudes des députés de la majorité présidentielle. "Plutôt que de regarder la paille que l'autre a dans son œil, on doit regarder la poutre qu'on a dans le sien", a-t-il répété à deux reprises. "Quand on a sur ses bancs Damien Abad, je pense que ça doit rester une question qu’on doit prendre avec modestie dans la position d’Aurore Bergé", a-t-il développé. Pour rappel, l’ancien ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées est visé par une enquête pour tentative de viol.
publié le 8 février à 19h55, Orange avec 6Medias