"Il faut tout faire pour éviter la censure" : Gérald Darmanin appelle à un "geste de compromis" et à tendre la main au RN
© Photo Abaca - Gérald Darmanin le 28 octobre 2024
L’ancien ministre de l’Intérieur d’Emmanuel Macron a pris la parole sur X (anciennement Twitter), mercredi 27 novembre, alors que la menace de la censure pèse de plus en plus sur le gouvernement de Michel Barnier. Selon lui, "le pouvoir doit entendre les demandes de modifications du budget".
"Il faut tout faire pour éviter la censure du gouvernement. C’est l’intérêt national qui le commande". Gérald Darmanin s’est exprimé mercredi 27 novembre sur X (anciennement Twitter). L’ex-ministre de l’Intérieur d’Emmanuel Macron a appelé le gouvernement de Michel Barnier à un "geste de compromis" concernant le budget 2025, notamment sur "la taxe sur l’électricité et la non-augmentation des charges", mais aussi à consulter le Rassemblement national. Pour le député du Nord, "la main doit être tendue aux parlementaires qui ne souhaitent pas censurer le gouvernement a priori. Ce dialogue inclut, bien évidemment, de discuter aussi avec les députés du RN".
Gérald Darmanin a également mis en garde les parlementaires qui voudraient censurer le gouvernement. Leur comportement, “funeste et désastreux”, rajouterait de “l’instabilité institutionnelle et budgétaire” à la France. Selon lui, “il vaut mieux un budget substantiellement modifié que pas de budget du tout...” Et d’asséner que « la France a besoin de stabilité et de sérénité ». « Dans un concert des Nations bousculé, la France ne peut voir sa affaiblie », alerte-t-il.
"Pas de possibilité d’accord" avec les macronistes, pour Mathilde Panot
De son côté, la cheffe des députés LFI a, pour sa part, assuré qu’elle n’entendait pas tendre la main aux macronistes en cas de censure du gouvernement de Michel Barnier. "Il n'y a pas de possibilité d'accord avec le socle commun (...) Nous ne sommes pas d'accord pour dire que nous gouvernerons avec les macronistes", a insisté Mathilde Panot, mercredi 27 novembre, devant l’Association des journalistes parlementaires (AJP). "Pas un seul macroniste accepte que la réforme des retraites, qui a été rejetée par le peuple tout entier, soit défaite", a rappelé l’élue.
publié le 27 novembre à 21h09, Lola Dhers, 6Medias