Politique

"Lui c'est lui, moi c'est moi" : François Ruffin lapidaire sur Jean-Luc Mélenchon

La rupture semble consommée entre François Ruffin et Jean-Luc Mélenchon. Invité de la matinale de France Inter, mardi 2 juillet, le député sortant de la Somme est brièvement revenu sur les "profonds désaccords" qui l'opposent au chef de file de La France insoumise.

À six jours du deuxième tour des élections législatives, les tensions se renforcent au sein des formations politiques. Et en particulier à gauche, où les choix de Jean-Luc Mélenchon ont pu crisper. Interrogé sur le sujet sur France Inter mardi 2 juillet, François Ruffin, qualifié dimanche soir face au candidat RN dans la première circonscription de la Somme, a de nouveau exprimé son désaccord avec la ligne du leader de La France insoumise : "Je l'ai dit avec clarté (...) lui c'est lui, moi c'est moi", a-t-il appuyé, reprenant une formule qu'il avait déjà employée au micro de TF1 Info quelques jours plus tôt.

"Des désaccords profonds"

"Nous avons des désaccords profonds, ils sont connus, à la fois sur le ton et le fond", a reconnu le député LFI sortant, avant de refermer la parenthèse, estimant que "ce n'est pas le moment". Un statu quo que François Ruffin tente de maintenir depuis sa diatribe sur X en réaction à l'éviction de plusieurs figures dissidentes de LFI, et à l'investiture d'Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales. "Vous préférez un homme qui frappe sa femme, auteur de violences conjugales, à des camarades qui ont l'impudence d'avoir un désaccord avec le grand chef", avait-il asséné dans une publication datée du 15 juin.

De son côté, Jean-Luc Mélenchon a répondu à ces charges le 22 juin dernier sur le plateau de C L'Hebdo, sur France 5 : "J'ai essayé de reculer tant que je pouvais pour qu'il n'y ait pas de conflit, le gars il me saute dessus. (...) Il a pris la responsabilité d'une rupture, mais je ne dirai pas de mal de lui". "Lui-même a dit (...) 'je suis social-démocrate', moi je tiens une autre ligne, qui est non pas d'accompagner le système mais de rompre avec sa logique", avait expliqué le leader de LFI. Un argumentaire sur lequel ne manquera sans doute pas de revenir François Ruffin, une fois la tempête des législatives passée.

publié le 2 juillet à 11h40, Joanna Wadel, 6Medias

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