Politique

Réforme des retraites : la première intervention d’Adrien Quatennens, depuis sa condamnation, chahutée

© Blondet Eliot/ABACA - Adrien Quatennens, lors de l'examen du projet de réforme des retraites à l'Assemblée nationale, lundi 6 février.

Alors qu’il devait prendre la parole pour la première fois depuis son retour dans l’hémicycle après une mise en retrait suite à une condamnation pour violences conjugales, Adrien Quatennens a été hué par une partie de l’Assemblée. La séance a dû être suspendue.

"Je vais appeler le dernier amendement de cette série qui est présenté par Monsieur Quatennens". Cette annonce du vice-président RN Sébastien Chenu a fini par mettre le feu aux poudres. En effet, l’ancien coordinateur de La France Insoumise Adrien Quatennens a connu un retour houleux dans l’Hémicycle. Alors qu’il s’apprêtait à prendre la parole au Palais Bourbon pour la première fois depuis sa condamnation pour violences conjugales, le député du Nord a été pris à partie.

Le premier à avoir exprimé sa désapprobation est le député Renaissance Pierre Cazeneuve, via un rappel au règlement. “Ce qu’il se passe ce soir ne peut pas être passé sous silence”, a démarré l’élu avant de s’en prendre à ses camarades de gauche. "Nous avons eu pendant deux jours des rappels au règlement, des députés sont sortis de cet hémicycle parce qu’ils n’ont pas gagné au tirage au sort et quand l’un de leurs collègues qui a été condamné pour avoir frappé son épouse prend la parole sur un amendement, vous restez stoïques, pire que ça vous l’applaudissez. Où on est ? C'est scandaleux !"

La séance suspendue deux minutes

Mais le député de la majorité présidentielle n’est pas le seul à avoir exprimé sa désapprobation, son collègue Sylvain Maillard a demandé une suspension de séance, alors que l’Assemblée, excepté les élus Nupes, huaient Adrien Quatennens depuis que son nom avait été prononcé. Une demande à laquelle Sébastien Chenu, vice-président de l’Assemblée, a fait droit. Le membre du Rassemblement national a donc suspendu la séance pour deux minutes.

Après des rappels au règlement défendant le droit d’Adrien Quatennens à s’exprimer, l’élu LFI a pu prendre la parole, défendant les régimes spéciaux et dénonçant la politique d’Emmanuel Macron, sans réagir aux propos qui avaient été tenus à son égard. Pour rappel, le député a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour des faits de violence sur son épouse. Certains députés, y compris de son groupe, souhaitaient qu’il présente sa démission. Il a fait son retour à l’Assemblée en tant que député indépendant, début janvier. Ayant fait l’objet d’une exclusion de son groupe de quatre mois.

publié le 7 février à 23h22, Orange avec 6Medias

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