Courson et Copé plaident pour une démission de Macron pour sortir de la crise
© JULIEN DE ROSA, AFP - Le député membre du groupe LIOT et rapporteur général du budget Charles de Courson lors d'une séance de débat sur le projet de loi de finances 2025 à l'Assemblée nationale, à Paris, le 24 octobre 2024
Le rapporteur général du budget à l'Assemblée, le centriste Charles de Courson, et le maire LR de Maux Jean-François Copé ont tous deux plaidé mercredi pour une démission du président Emmanuel Macron pour sortir de la crise provoquée par la dissolution de l'Assemblée nationale.
"Le problème, c'est le chaos politique déclenché par le président de la République", a affirmé à la presse M. Courson, député du groupe Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires).
Quel que soit le ministre qui serait nommé "il n'aura pas de majorité. La seule solution, ce serait une démission du président", a-t-il déclaré.
Sur BFMTV, M. Copé, ancien patron de la famille politique dont est issu le Premier ministre Michel Barnier, a abondé dans le même sens.
"On est tous victimes de cette dissolution qui ne ressemble à rien et dont on paye tous les jours le prix", a-t-il expliqué, estimant lui aussi que la seule solution "pour résoudre le problème (est) une nouvelle élection présidentielle".
"Il n'y a qu'Emmanuel Macron qui ne s'est pas rendu compte - mais il va bien falloir qu'à un moment ou un autre, ses amis ou ceux qui l'aiment bien le lui disent - qu'il ne peut pas tenir jusqu'en 2027", a-t-il souligné.
Selon un sondage Elabe pour BFMTV, une large majorité de Français (63%) estime que le président de la République devrait démissionner si le gouvernement était censuré, un peu plus de la moitié d'entre eux (53%) le considérant comme responsable de la situation politique actuelle.
Le gouvernement pourrait activer lundi l'article 49.3 de la Constitution, pour faire adopter sans vote à l'Assemblée le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025, s'exposant à une censure des députés, qui inquiète les marchés et fait craindre au Premier ministre Michel Barnier une "tempête".
La décision du président de la République de dissoudre l'Assemblée a conduit en juillet à la constitution d'un hémicycle divisé en trois blocs, duquel ne semble pouvoir émerger aucune majorité solide.
publié le 27 novembre à 20h58, AFP