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Mort d'Alexeï Navalny : le corps de l'opposant politique enfin retrouvé ?

Un temps introuvable après l'annonce de sa mort, le corps d'Alexeï Navalny aurait été retrouvé selon les informations du média d'opposition Novaïa Gazeta. L’opposant politique à Vladimir Poutine est mort vendredi dans la colonie pénitentiaire où il purgeait une peine de 19 ans de prison.

Le corps d'Alexeï Navalny a-t-il été retrouvé ? Selon le média d'opposition Novaïa Gazeta, la dépouille de l'opposant politique à Vladimir Poutine aurait été retrouvée à l'hôpital du district de Salekhard, en Sibérie. Pour l'heure, aucune autopsie n'aurait encore été pratiquée poursuit le média. "Certains ont affirmé que l'ordre d'attendre les spécialistes de la capitale venait de Moscou, tandis que d'autres ont affirmé que les médecins eux-mêmes refusaient de pratiquer une autopsie. Il s'agit d'une question politique et on ne sait pas exactement comment cela va se passer", a affirmé un ambulancier local.

Ce dernier a affirmé que plusieurs ecchymoses auraient été retrouvées sur le corps d'Alexeï Navalny, mais seraient dues "à des convulsions".

Vive émotion

Condamné le 4 août 2023 à 19 ans de prison pour "extrémisme", Alexeï Navalny, l'un des principaux opposants au président russe Vladimir Poutine est décédé brutalement vendredi 16 février à l'âge de 47 ans dans une prison de l'Arctique après un malaise lors de sa détention. Des circonstances floues qui entourent sa mort et qui laissent place à de nombreuses spéculations, son corps étant introuvable samedi 17 février. "Il est évident que les tueurs veulent couvrir leurs traces. C'est pourquoi ils ne remettent pas son corps et le cache même à sa mère", avait écrit l'équipe d'Alexeï Navalny dans un poste sur Telegram.

Deux jours après sa mort, la disparition d'Alexeï Navalny continue de susciter l'émotion de la communauté internationale. Réunis à Munich samedi, les ministres des Affaires étrangères du G7 ont respecté une minute de silence à sa mémoire. "La Russie doit faire la lumière sur son décès, et cesser la répression inacceptable de la dissidence politique", a déclaré Antonio Tajani le ministre des Affaires étrangères italien.

De Joe Bien à Rishi Sunak, de nombreux chefs d'État et de gouvernement ont fait part de leur émotion. En France, Emmanuel Macron lui, a fait part de son "indignation" et sa "colère" après l'arrestation d'une centaine de manifestants en Russie. "Dans la Russie d'aujourd'hui, on met les esprits libres au goulag et on les y condamne à la mort. Je salue la mémoire d'Alexeï Navalny, son engagement, son courage", a déclaré sur X le chef de l'État.

publié le 18 février à 18h10, Kévin Comby, 6Medias

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