Dons de sperme : le nombre de donneurs baisse, alerte sur les stocks
© Roses Nicolas/ABACA - Image d'illustration
Selon l’Agence de la biomédecine, les dons de spermatozoïdes restent insuffisants face à la forte demande. L’état des stocks est alarmant, souligne une étude relayée par "20 Minutes".
Une diminution qui inquiète. Selon les chiffres de l’Agence de la biomédecine, révélés par 20 Minutes ce mardi 2 juillet, le nombre de candidats au don de spermatozoïdes a fléchi en 2023. Ils étaient 714 en 2022 contre 676 l’année dernière. C’est une grande première depuis l’ouverture de l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes seules et aux couples de femmes en 2021.
Dans le même temps, la demande reste à un niveau très élevé. “Au moins 1 400 donneurs par an, donc deux fois plus qu’à présent, seraient nécessaires pour répondre”, estime Marine Jeantet, directrice générale de l’Agence de la biomédecine, dans un entretien à 20 Minutes. Pour rappel, le don de sperme est ouvert à tous les hommes qui ont entre 18 et 44 ans.
Une situation urgente ?
“Avant on était autosuffisant, puisque seules 2 000 personnes en couple hétérosexuel faisaient appel à une AMP (NDLR : assistance médicale à la procréation, nouveau nom de la PMA) chaque année, et elles n’avaient pas toutes besoin de spermatozoïdes”, poursuit la responsable, pointant une explosion de la demande depuis le changement dans la loi. La situation pourrait se compliquer dans les mois à venir.
Comme l’explique 20 Minutes, des stocks de gamètes de donneurs anonymes sont encore utilisés. En 2022, l’anonymat des donneurs a été levé par une révision de la loi. Résultat, ces réserves, issues de l’ancienne législation, ne pourront plus être utilisées après le 31 mars 2025. “À peu près tout le monde sait que la PMA est ouverte aux femmes seules et aux couples de femmes, mais on oublie que pour le faire, on a besoin de sperme”, souligne Marine Jeantet.
publié le 7 juillet à 16h45, Baptiste Marin, 6Medias