Royaume-Uni : Charles III s’attire les critiques des amateurs de courses de pigeons après une décision inédite
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Le roi Charles III a provoqué une polémique au Royaume-Uni en arrêtant de soutenir deux associations de courses de pigeons, sport traditionnel dans le pays, indique The Guardian samedi 6 juillet.
Le roi Charles III a pris une décision inédite dans l’histoire de la monarchie britannique. The Guardian raconte samedi 6 juillet que le monarque a annoncé qu’il retirait le soutien royal à deux associations de courses de pigeons, sport traditionnel dans le pays. C’est un sport qu’appréciait également sa mère, la reine Elizabeth II, son grand-père, le roi George VI, mais également son arrière-grand-père, George V, et son arrière-arrière-grand-père, Édouard VII !
Charles III ne soutient donc plus la Royal Pigeon Racing Association et le National Flying Club, au grand dam des associations et des amateurs de courses de pigeons. "Nous sommes extrêmement déçus" a ainsi déploré un membre du National Flying Club au quotidien. Et d’ajouter : "Nous avons toujours eu un membre de la famille royale comme patron, et nous avons toujours été fiers de cela. C’est un sport pour les travailleurs, et cela leur enlève ce privilège".
Certains craignent même que le roi interdise prochainement les courses et ferme le pigeonnier royal qui se trouve au domaine de Sandringham. Si c’est le cas, Charles III mettrait fin à une tradition royale qui date de 1886, quand le roi Léopold II de Belgique offrit des pigeons de course à la reine Victoria.
La Peta félicite la décision du roi
Ingrid Newkirk, la fondatrice de la Peta, qui œuvre pour la défense des droits des animaux, a félicité le monarque pour sa décision : "Nous le remercions maintenant d'avoir mis fin à son patronage des clubs de colombophilie qui envoient les oiseaux à la mort, affrontant tempêtes et traversées maritimes dans leur quête loyale pour retrouver leur partenaire de vie et leur petit…" L’organisation espère également que Charles III "démantèlera ensuite le pigeonnier royal et l'utilisera comme sanctuaire pour les oiseaux perdus, blessés ou rejetés".
En février dernier, la Royal Pigeon Racing Association avait rejeté les accusations de maltraitance des pigeons. "Un pigeon fera toujours ce qu’il a envie de faire", a martelé Richard Chambers, le président de l’association. Mais selon les chiffres des associations de protection des animaux, 60 % des pigeons de course n’arrivent pas à destination, ni ne retrouvent leurs nids, cite TF1 Info.
publié le 7 juillet à 10h32, Capucine Trollion, 6Medias