France

Brav-M : le portrait-robot d'une unité de police parisienne décriée

Depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites, le comportement des policiers de la Brav-M est régulièrement pointé du doigt. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes par la police des polices.

Les voltigeurs sont-ils de retour dans les rues parisiennes ? En pleine contestation contre la réforme des retraites, l’action de répression policière est contestée ces derniers jours. La Brav-M, brigade de police à moto dans Paris, est notamment pointée du doigt pour la violence de ses interventions. Mercredi 22 mars, à la veille de la neuvième grande journée de manifestation contre la réforme, trois députés Insoumis, Thomas Portes, Antoine Léaument et Ugo Bernalicis, ont demandé au ministre de l’Intérieur le "démantèlement provisoire de la Brav-M" à la suite de ces incidents.

Depuis sa création au printemps 2019 après le saccage d'une partie des Champs-Élysées et l'incendie du Fouquet's, la Brigade de répression de l'action violente motorisée a été mise en cause à plusieurs reprises par des manifestants, notamment pour son utilisation démesurée de la force ; elle est accusée, notamment, de porter des coups à des personnes déjà à terre et maîtrisées.

Mais depuis quelques jours, les critiques envers la brigade s’intensifient. Vendredi, Paul Boyer, journaliste indépendant, a témoigné dans les colonnes de Libération au sujet d’une agression dont il aurait été victime. Il y explique “avoir reçu plusieurs coups de matraque de la part d’un agent” de la Brav-M, lui ouvrant le crâne et lui fracturant la main gauche.

Un enregistrement accablant diffusé vendredi

Le même jour, un enregistrement diffusé par Le Monde et Loopsider rend compte que des “gardiens de la paix” ont menacé et intimidé un petit groupe de personnes au soir du lundi 20 mars. Il est notamment possible d’y entendre un agent dire : “C'est toi qui pleurais tout à l'heure ? Tu sais que tu as une sacrée tête à claques quand même." Au milieu du torrent d’insultes, deux bruits de gifles sont audibles. Puis un policier lance : "Tu commences à bégayer ! T'en re-veux peut-être une, que je te remette la mâchoire droite ?"

Sur ces faits, le préfet de police, Laurent Nuñez, a saisi l’Inspection générale de la Police nationale, a rapporté France Info. Depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites, au moins deux policiers de la Brav-M sont sous le coup d'une enquête judiciaire, d’après Europe 1. "Le comportement de quelques individus ne doit pas jeter l'opprobre sur toute une unité", a déclaré Laurent Nuñez qui a annoncé que le démantèlement de la brigade "n’est pas à l’ordre du jour".

publié le 25 mars à 18h56, Orange avec 6Medias

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