France

"Pas de menace terroriste islamiste particulière" : Gérald Darmanin tente de rassurer la communauté juive en France

Invité sur France Inter, jeudi 12 octobre, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a tenu à rassurer la communauté juive de France quant à une possible arrivée du conflit sur notre territoire. Pour autant, une centaine d'actes antisémites ont déjà été relevés depuis le 7 octobre, jour de l'offensive du Hamas contre Israël.

Des tags et des insultes. Alors que la guerre continue de faire rage entre Israël et le Hamas, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, invité sur France Inter jeudi 12 octobre, a tenu à rassurer la communauté juive de France. Interrogé sur une possible importation du conflit à l'intérieur de nos frontières, le locataire de la place Beauvau a tenu à rassurer la troisième plus grande communauté juive du monde et la première d'Europe. "Pour le moment il n'y a pas de menace terroriste islamiste qui toucherait particulièrement nos compatriotes de confession juive en France", a-t-il expliqué. Puis de préciser : "La menace, elle viendrait sans doute de quelqu'un qui pourrait passer à l'acte indépendamment de réseaux". Par conséquent, à l'heure actuelle, il n'existe pas, selon les services de renseignements mobilisés sur la question, de signe d'importation du conflit en France.

Des tags et des croix gammées, une vingtaine de personnes interpellées

Si Gérald Darmanin indique également que "plus d'une centaine d'actes antisémites" ont été relevés depuis le 7 octobre, il s'agit pour une grande partie "essentiellement de tags, de croix gammées", a-t-il précisé. Des actes plus graves, comme des gens arrêtés avec des armes blanches à l'entrée d'une école ou d'une synagogue ont aussi pu être répertoriés, alors que 24 personnes ont pour l'heure été interpellées en vue d'être présentées devant la justice.

Le ministre a par ailleurs indiqué, toujours au micro de France Inter, "qu'il y a des relais politiques du Hamas en France, y compris chez ceux qui ont la parole médiatiquement en France". Une pique à peine voilée à l'encontre de l’ancien leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon ou de la cheffe de file du groupe politique à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, qui refusent de parler du Hamas comme d'une organisation terroriste. "Cela peut faire dégoupiller des esprits", estime ainsi Gérald Darmanin.

publié le 12 octobre à 11h40, Kévin Comby, 6Medias

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