France

Guerre Israël-Hamas : “Partir était nécessaire”, les Français rapatriés “soulagés”

© Rizek Abdeljawad/Xinhua

Un premier vol Air France a décollé de Tel-Aviv, jeudi 12 octobre. L’avion, avec ses 377 passagers, a atterri à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, peu après 21h, rapporte plusieurs médias.

La joie, mais aussi l’inquiétude, se devinent sur les visages des Français rapatriés par ce premier vol de Tel-Aviv, jeudi 12 octobre. L’avion Air France et ses 377 passagers ont atterri peu après 21h à Roissy Charles-de-Gaulle, comme le rapportent plusieurs médias.

“Partir était nécessaire. C’est un soulagement, mais laisser la famille là-bas c’est stressant. Parce que ce n’est pas fini”, témoigne un homme, auprès de BFMTV. Depuis l’attaque contre Israël, lancée par le Hamas samedi 7 octobre, Tel-Aviv assiège et bombarde la bande de Gaza, où vivent près de 2,2 millions d’habitants.

Jeudi 12 octobre, l’armée israélienne a donné l’ordre d'évacuer quelque 1,1 million d'habitants du nord de la bande de Gaza vers le sud dans les 24 heures, selon Le Monde. Des tirs de représailles sont encore régulièrement lancés par le Hamas, vers le territoire israélien. Depuis samedi, l’attaque du Hamas en Israël a fait plus de 1 200 morts et 3 391 blessés, selon le ministère de la santé israélien. Le bilan s’établit à plus de 1 537 morts et 6 612 blessés dans la bande de Gaza, selon le ministère de la santé gazaoui.

“Dès qu’il y a des sirènes, tout le monde descend dans les bunkers.”

“Ce qui se passe là-bas, c’est difficile”, témoigne un autre réfugié qui a de la famille à Jérusalem, auprès de BFMTV. “On ne peut pas ne pas être inquiet. Dès qu’il y a des sirènes, tout le monde décent dans les bunkers. Pour les enfants, les femmes… on ne peut pas dire qu’on n'a pas peur”, ajoute-t-il.

Pour certains, la montée des actes antisémites est aussi un motif d’inquiétude. "En Israël, on avait l’armée pour nous protéger, j’espère qu’on pourra se sentir en sécurité" en France, témoigne Olivia, enceinte et accompagnée de deux enfants en bas âge, à la sortie de l’avion, repris par TF1 Info.

"Plus d’une centaine d’actes antisémites" ont été signalés en France, depuis le début du conflit, rapportait Gérald Darmanin sur France Inter, jeudi 12 octobre. Il s’agit de tags ou d’insultes à la communauté juive, a décrit le ministre de l’Intérieur, qui a rappelé qu’il n’y avait pas de signe d’importation du conflit ou de "menace terroriste islamiste" particulière contre les membres de la communauté juive en France.

publié le 13 octobre à 07h05, Isabelle Hautefeuille, 6Medias

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