Conflit Israël-Hamas : Darmanin annonce l'ouverture d'une enquête contre le NPA pour apologie du terrorisme
© Batard Patrick/ABACA
Si la majeure partie des partis politiques a condamné l'attaque du Hamas contre Israël, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) a lui, apporté son plein soutien à la Palestine. Interrogé mardi 10 octobre sur le plateau de Quotidien, le ministre de l'Intérieur indique que le parti est visé par une enquête pour apologie du terrorisme.
Invité mardi 10 octobre sur le plateau de Quotidien, le ministre de l'Intérieur a annoncé que le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) était visé par une enquête pour apologie du terrorisme, rapporte BFMTV. Cette annonce à l'encontre du parti d'extrême gauche de Philippe Poutou survient, après qu'un communiqué du parti, en réaction à l'attaque perpétrée par le Hamas contre Israël, soit jugé antisémite. Dans ce dernier, le NPA indique, entre autres, "son soutien aux Palestien/nes et aux moyens de lutte qu'ils et elles ont choisi pour résister" ainsi que "l'exigence de sanctions internationales contre les crimes de guerre et d'apartheid d'Israël".
16 interpellations en deux jours
Alors que la guerre continue de faire rage au Proche-Orient, les menaces à l'encontre de la communauté juive de France, la troisième plus grande du monde et la première d'Europe, grandissent dans l'Hexagone. Si Gérald Darmanin indiquait dès le lendemain de l'offensive, lancée le 7 octobre, le renforcement de la sécurité des lieux de culte et des écoles juives en France, reste que les actes antisémites ne cessent d'augmenter ces derniers jours. "On constate depuis samedi [7 octobre] qu'il y a une cinquantaine d'actes antisémites en 48 heures, particulièrement graves parfois", indique le ministre.
En outre, près de 1 000 signalements ont été recueillis par les services de police. Ces attaques à l'encontre de la communauté juive de France peuvent prendre différentes formes, même si la majeure partie d'entre elles concerne des attaques verbales et des écrits. Il peut s'agir de "gens qui vont devant des synagogues, nombreux, qui crient des menaces […] Des drones qui rentrent dans des cours d'écoles avec une caméra. Mais aussi des slogans, des tags, des lettres de menaces".
Pour l'heure, 10 000 policiers sont toujours mobilisés, avec pour mission la protection de près de 500 lieux.
publié le 10 octobre à 21h40, Kévin Comby, 6Medias