Des agriculteurs dénoncent la "concurrence déloyale" des tomates marocaines
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Des producteurs ont fait irruption dans des supermarchés, vendredi 26 avril, pour dénoncer la concurrence déloyale des produits marocains, relate 20 Minutes.
Rennes, Brest, Avignon ou encore Agen, les agriculteurs ont mené une véritable action coordonnée, vendredi 26 avril, dans des supermarchés à travers tout le pays, racontent nos confrères de 20 Minutes. L’objet de leur opération ? Dénoncer la "concurrence déloyale" des tomates produites au Maroc, "surreprésentées dans les étals" par rapport à leurs fruits et légumes produits en France.
Les producteurs ont fait irruption dans les supermarchés et ont apposé des étiquettes mentionnant en gros l’origine des produits, marocains et français. L’action des agriculteurs avait pour objectif d’attirer l’attention des consommateurs sur la production française, alors que la saison des tomates va bientôt commencer. Nathalie Binda, agricultrice du Lot-et-Garonne, regrette auprès de 20 Minutes que l’origine des tomates cerises soit "marquée en tout petit sur le côté de la barquette".
Main d’oeuvre bon marché et pesticides autorisés
Les agriculteurs ont aussi mis en avant les différences flagrantes et déloyales de prix, la barquette de tomates cerises du Maroc étant par exemple vendue à… 99 centimes. Jonas Holaar, un producteur de tomates, a rappelé le coût, très bas, de la main-d’œuvre marocaine, et leur utilisation de pesticides interdits en France de longue date.
Autant d’éléments constituant une situation de concurrence déloyale, selon les producteurs, qui dénoncent "une situation largement favorisée par des accords douaniers inopérants". Ce samedi, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé et confirmé une nouvelle série de mesures visant à soulager et aider les agriculteurs français, quelques semaines après d’importants blocages menés par les fédérations professionnelles pour demander des aides financières et administratives.
publié le 27 avril à 15h10, Adèle Delaunay, 6Medias