France

Colère des agriculteurs : le prix de l’agneau importé ravive le débat pour le week-end de Pâques

© ABACAPRESS.COM - Les agriculteurs en colère (image d'illustration)

Des militants de la Confédération paysanne dénoncent le prix de l’agneau importé de Nouvelle-Zélande. Ils estiment qu'il s'agit d'une concurrence déloyale due à des traités de libre-échange.

En ce week-end de Pâques, beaucoup de Français auront une pièce d’agneau sur leur table. Cette viande est une tradition et est donc omniprésente dans les rayons des supermarchés. En plein mouvement de colère des agriculteurs, le prix de l’agneau importé ne passe pas. Ce jeudi 28 mars, dans l’Orne, des militants de la Confédération paysanne ont entravé l’accès des hypermarchés Leclerc et Intermarché avec leurs tracteurs avant de vérifier l’origine et les prix de la viande proposée aux clients, rapporte Ouest-France.

Selon les agriculteurs interrogés par nos confrères, la viande ovine surgelée venue de Nouvelle-Zélande est "vendue à 7,55 euros de kilo" contre 17 à 23 euros le kilo pour de la viande bio produite en France. La Confédération paysanne dénonce le fait que "la production française couvre seulement 46% de la consommation nationale de viande ovine", avant de s'insurger de l'"absurdité d’importer de l’autre bout de la planète des agneaux qui pourraient être produits localement".

Des traités de libre-échange pointés du doigt

Si cette viande venue de l’autre bout du monde est vendue si peu cher dans nos rayons, c’est à cause d’un traité de libre-échange ratifié en 2023 entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande. Il prévoit que 38 000 tonnes de viande ovine soient importées en France, sans droits de douane.

Un autre traité est pointé du doigt par les agriculteurs. La Fédération nationale ovine rappelle à Ouest-France que, le 29 février dernier, "le Parlement européen a voté un accord avec le Chili qui autorise une augmentation des quotas d’importation de 4 000 tonnes pour les viandes ovines avec des droits de douane réduits". Une aberration pour les agriculteurs qui expriment leur colère depuis plusieurs semaines, notamment en organisant des opérations escargot et en interpellant Emmanuel Macron au Salon de l’agriculture au début de ce mois de mars.

publié le 30 mars à 10h24, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

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