"Indigne" : Emmanuel Macron s'attire les foudres des défenseurs des langues régionales
© Blondet Eliot/ABACA
Le 14 novembre dernier, Emmanuel Macron avait déclaré devant l'Académie française que les "langues régionales étaient un instrument de division de la nation". Des propos dénoncés dans plusieurs régions, rapporte France 3.
À l'occasion de la neuvième édition du dictionnaire de l'Académie française, le 14 novembre dernier, Emmanuel Macron a déclenché la colère des défenseurs des langues régionales. "Notre nation a été constituée par l'État et par la langue. La langue a été le creuset de l'unité du pays", a d'abord déclaré le chef de l'État. Avant d'ajouter : "Elle a été la fabrique d'une nation qui s'échappait entre ses langues vernaculaires, ses patois, ses différentes langues régionales qui pour nombre d'entre elles existent encore, mais étaient un instrument de division de la nation."
"De la part d'un président de la République, c'est indigne", a dénoncé Sylvan Carrère, le directeur de Radio Pais, "la vòsta ràdio en gascon" (votre radio en gascon), auprès de France 3, mardi 27 novembre. "On ne défend pas un morcellement. (...) On s'inscrit dans la République, on perçoit des aides publiques. On sait bien que la seule langue officielle est la langue française", a-t-il poursuivi.
"C'est mal connaître nos territoires"
La déclaration du chef de l'État est également mal passée du côté du Pays basque. "C'est quand même inadmissible d'entendre un président de la République nous dire que les langues régionales sont un ferment de division de la nation", a déploré Jean-René Etchegaray, le maire Renaissance de Bayonne. "C'est exactement le contraire. C'est mal connaître nos territoires d'une manière générale, et c'est mal connaître aussi ce qu'est cette diversité culturelle", a-t-il regretté. Par ailleurs, les défenseurs de ces langues régionales rappellent qu'elles "appartiennent au patrimoine de la France" depuis la révision constitutionnelle de 2008.
publié le 27 novembre à 17h00, Cédric Alexis, 6Medias
