Politique

Mayotte : les propos d'Emmanuel Macron critiqués, un collectif mahorais lui demande des "excuses publiques"

© Pool/ABACA - Emmanuel Macron.

Lors de son déplacement à Mayotte, après le passage du cyclone Chido, Emmanuel Macron a tenu des propos clivants. Indigné par la déclaration du chef de l’État, le collectif Ré-MaA réclame des "excuses publiques".

Vendredi 20 décembre, peu après le passage du cyclone Chido, Emmanuel Macron s’est rendu à Pamandzi, à Mayotte. Face aux populations, le président de la République a tenu des propos qui ont fait polémique. "Vous êtes contents d'être en France ! Si ce n’était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde !", a déclaré le chef de l’État. Une déclaration qui a fait réagir de nombreux Mahorais, à commencer par le collectif Résistance Réunion Mayotte en Action, ou Ré-MaA. Dans un communiqué de presse relayé par franceinfo, Ré-MaA a dénoncé des déclarations "irrespectueuses et inacceptables".

Le collectif est même allé plus loin et a demandé à Emmanuel Macron des "excuses publiques". "Nous, Mahorais, sommes français à part entière et refusons d’être traités comme des citoyens de seconde zone", a poursuivi le collectif, précisant que ces propos avaient été interprétés "comme une remise en cause de la légitimité des Mahorais au sein de la République française". "Mayotte, française depuis 1841, a fait le choix souverain de demeurer dans la République pour des raisons de sécurité, de stabilité et d'avenir pour ses descendants", peut-on lire dans le communiqué.

Emmanuel Macron : des propos en réponse à des "gens" du RN

Sous le feu des critiques, Emmanuel Macron a de son côté donné les raisons qui l’ont poussé à tenir de tels propos. "J’avais des gens du Rassemblement national qui étaient face à moi et qui insultaient la France en même temps, qui disaient qu’on ne fait rien, etc.", a-t-il révélé dans le journal de Mayotte et Kwezi TV, sur la chaîne Mayotte la 1ère. "Mais parce que c’est la France, quand on l’insulte, le président, il se fâche", a-t-il poursuivi, avant de conclure : "Je sais l’impatience de la population […], j’ai entendu cette impatience […], on y répond point à point et donc la vie va changer dans les prochains jours."

publié le 23 décembre à 16h22, Tanguy Jaillant, 6Medias

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