France

École Stanislas : la mise au point de la direction après la publication d’un rapport accablant

Invité de Télématin, jeudi 18 janvier, Louis Manaranche, membre de la direction de l’école privée sous contrat Stanislas, au cœur d’une polémique liée à la ministre Amélie Oudéa-Castera, défend son établissement.

Depuis bientôt une semaine, l’école privée Stanislas, sous contrat avec l’État et située à Paris, est sous le feu des projecteurs. La nouvelle ministre de l’Éducation Amélie Oudéa-Castera y scolarise ses enfants et l’établissement est accusé, entre autres, de "dérive" et "de prises de parole intolérables" sur l’homosexualité, d’après un rapport révélé par Médiapart mardi 16 janvier. Ce dont se défend Louis Manaranche, membre de la direction, sur le plateau de Télématin, jeudi 18 janvier 2024. Bien qu’il reconnaisse un épisode problématique.

" Il peut y avoir des dérives, des sorties de pistes, tout ça, ça peut exister" démarre Louis Manaranche qui assure que le rapport "retient aujourd’hui" qu’il n’y a pas à Stanislas "’d’ambiance homophobe ou sexiste." Il ajoute que "bien sûr nous sommes perfectibles comme toutes les communautés éducatives" et que l’école travaille avec le rectorat "pour nous améliorer." Après la publication du rapport, la mairie de Paris a annoncé dans un communiqué suspendre son financement pour l’école Stanislas. Ce financement est d’un peu plus de 1,3 million d'euros, "correspondant aux 483 élèves scolarisés en école maternelle et élémentaire, et aux 1.329 élèves au collège", précise le communiqué relayé par BFMTV.

Une plainte déposée contre un intervenant extérieur à l’école

Après la lecture d’autres extraits du rapport, Louis Manaranche a pointé l’absence de cours d’éducation sur la sexualité, d’enseignants qui tiendraient des propos homophobes ou anti-avortement. Les personnes homosexuelles seraient incitées, d’après le rapport, à suivre des thérapies de conversion. "Tout n’est pas faux, mais ce qui est faux fondamentalement c’est de dire que ce sont les enseignants", affirme Louis Manaranche.

Il précise que les thérapies de conversion et l’homophobie sont liées "dans l’expérience actuelle" à "une personne pour laquelle une plainte a été déposée." Il s’agit d’un intervenant extérieur à l’école, un catéchiste, qui a "dépassé toutes les limites" pendant un cours d’instruction religieuse, ajoute-t-il. L’homme a été "immédiatement sanctionné" et il "n’intervient plus" dans l’école depuis le jour même de son intervention, en mai dernier.

publié le 18 janvier à 10h20, Capucine Trollion, 6Medias

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