"Elle m’a fait un peu pitié" : après le classement sans suite de la plainte contre lui, Noël Le Graët tacle Amélie Oudéa-Castéra
© Abdullah Firas/ABACA - Dans une interview au Monde et à L'Équipe, Noël Le Graët a fustigé le rôle joué par Amélie Oudéa-Castéra dans les accusations portées contre lui.
La plainte pour harcèlement moral et sexuel qui visait Noël Le Graët a été classée sans suite. Dans une interview au Monde et à L’Équipe, le dirigeant écarté de la FFF règle ses comptes avec Amélie Oudéa-Castéra, qui avait rendu public un "rapport accablant" à son encontre.
"J’ai vécu un cauchemar, mais le fait d’être blanchi dans cette affaire me fait du bien, même si j’ai un sentiment de colère et de soulagement", déclare Noël Le Graët dans une interview au Monde et à L’Équipe publiée dimanche 3 novembre. Après le classement sans suite de la plainte pour harcèlement moral et sexuel qui le visait le 17 octobre, Noël Le Graët a décidé de s’exprimer sur l’affaire et sur les dix-huit derniers mois. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas épargné Amélie Oudéa-Castéra, à l’époque ministre des Sports et qui avait rendu public un "rapport accablant" à son encontre.
Noël Le Graët dénonce "une enquête à charge"
Selon l’ex-président de la FFF, les accusations portées à son encontre seraient le fruit d’une "envie de nuire" et de "décapiter le patron" soutenue par Amélie Oudéa-Castéra : "Je ne l’aimais pas trop et cela se voyait très nettement." En janvier 2024, une enquête du Monde faisait la lumière sur une rencontre secrète entre l’ex-ministre des Sports et la directrice générale de la FFF Florence Hardouin, le soir des accusations lancées dans plusieurs médias. "Elle me tuer", analyse Noël Le Graët, qui soupçonne les deux femmes d’avoir voulu qu’il soit évincé.
Le rapport rendu public par la ministre pointe du doigt le "harcèlement sexuel" exercé par Noël Le Graët par SMS au sein de la FFF. Mais selon ce dernier, "son administration a fait une enquête à charge, avec l’audition d’une quarantaine de personnes". L’homme de 82 ans n’a ensuite pas hésité à tacler avec ironie la femme politique sur son mandat : "Qu’a-t-elle fait pour le sport ? Je la jugerai plutôt sur son passage, à l’éducation nationale [qui a duré 28 jours, NDLR], elle m’a fait un peu pitié. Je suis humain."
"J’aurais soi-disant envoyé des messages à caractère sexuel à la terre entière. Ils n’en ont trouvé aucun", a-t-il poursuivi. Pour le dirigeant écarté, Amélie Oudéa-Castéra "pouvait faire des reproches" mais "de là à monter une cabale de ce genre-là. Il faut vraiment avoir envie de dégager quelqu’un".
publié le 4 novembre à 17h40, Caroline Chambon, 6Medias.