Réchauffement climatique : les températures extrêmes ont un effet sur les poumons des nourrissons
Les poumons des bébés seraient très sensibles aux températures très hautes ou très basses. Des altérations respiratoires pourraient survenir, même dans le cas d’une exposition avant la naissance selon une étude de l’Inserm.
Les nourrissons peuvent avoir des altérations respiratoires à cause des températures extrêmes. C’est la conclusion d’une étude menée par l’Inserm qui indique également que ces conséquences sont visibles, même en cas d’exposition avant la naissance.
Les chercheurs ont étudié 343 femmes depuis le début de leur grossesse et jusqu’à six semaines après la naissance des enfants. Ils ont ainsi découvert que lorsque la mère, encore enceinte, était dans un environnement anormalement chaud ou froid, cela pouvait se ressentir chez le nourrisson une fois né.
Des altérations, mais pas de trouble
Plus concrètement, ces changements de températures s’accompagnent d’une réaction du corps de la mère qui adapte son flux sanguin et sa fonction cardiaque pour réguler la température. Résultat, les fœtus reçoivent moins d’air, et les enfants ont moins de capacité à respirer une fois sortis du ventre. Un lien qui semble encore plus fort quand il s’agit de filles qui peuvent inspirer et expirer un volume d’air moins important.
L’étude qui apporte une nuance de taille tout de même : cela ne se traduit pas par un problème pathologique. Les enfants exposés durant la grossesse à ces températures auront simplement une variation anodine, rien qui conduirait à un réel trouble respiratoire par la suite.
En revanche, les chercheurs ont montré que l’environnement durant la grossesse a un effet sur les nourrissons, et que dans ce contexte de réchauffement climatique, il est vital de protéger les femmes enceintes et leurs enfants.
publié le 18 mars à 18h39, Orange avec 6Medias
