Du plomb et de l’arsenic : plusieurs marques de tampons hygiéniques contaminées
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Pour la première fois, une étude par l’université de Californie, à Berkeley, publiée début juillet 2024, révèle que des marques de tampons hygiéniques commercialisées en Europe et aux États-Unis présentent des traces de métaux toxiques.
Les chercheurs de l’université de Californie, à Berkeley, ont analysé 30 tampons de 14 marques différentes au cours de leur étude. Ils y ont trouvé des concentrations de 16 métaux. Mais surtout, des métaux toxiques pour l’organisme, comme le plomb et l’arsenic.
Des matières issues des processus agricoles ou de la fabrication, « qui pourraient être absorbées par le tissu du vagin, entraînant une exposition systémique », prévient l’étude en préambule.
Des quantités « alarmantes »
Jenni A. Shearston, co-autrice de l’étude, précise que « si le plomb est présent dans l’organisme, il attaque le système neurologique et peut provoquer ou aggraver des maladies psychiques », relève le journal Le Monde. Il peut accentuer les risques diabétiques, de développer un cancer ou encore de causer des problèmes d’infertilité.
Si la chercheuse fait part de quantités « alarmantes » de métaux, l’étude ne précise pas le degré de dangerosité pour la santé ni les quantités pouvant réellement s’échapper du produit. Tout en annonçant poursuivre ses recherches, Jenni A. Shearston appelle à « un meilleur étiquetage des tampons et autres produits menstruels ».
C’est une nouvelle qui risque encore d’accentuer la chute de l’utilisation du tampon hygiénique face à d’autres solutions de santé intime en France. Selon un sondage de l’Institut français d’opinion publique (Ifop), les Françaises n’étaient plus que 19% à utiliser le tampon hygiénique en 2021. « Les plus jeunes semblent davantage se tourner vers des formes de protections externes comme les serviettes hygiéniques (…) ou la culotte menstruelle », rapportait l’Ifop.
publié le 21 juillet à 15h21, Auguste Breton, 6medias