Environnement

Le système des courants océaniques se dirige vers un point de bascule "dévastateur"

© Pexels - image d'illustration

La circulation des courants océaniques, qui joue le rôle de thermostat sur notre planète, se retrouve de plus en plus affectée par le réchauffement climatique selon une étude menée par une équipe de scientifiques néerlandais, rapporte TF1 info.

Vers un point de non-retour ? Dans une étude publiée vendredi 9 février, une équipe de chercheurs néerlandais de l'Institute for marine and atmospheric reseach (Imau) révèle que la circulation des courants dans l'océan Atlantique serait proche d'une bascule critique, causant ainsi "une mauvaise nouvelle pour le système climatique et l'humanité", rapporte TF1 info.

Afin de justifier leurs propos, l'équipe s’appuie sur un indicateur "d'alerte précoce" de la "circulation de retournement" (aussi appelé AMOC), une notion qui décrit "ce gigantesque tapis roulant océanique qui redistribue la chaleur, le carbone et les nutriments essentiels à la vie autour de la planète". Une fois arrivés vers le cercle arctique, ces flux se refroidissent avant d'atteindre les profondeurs de l'océan.

Sauf que voilà, à l'aide de leurs nouvelles données, les chercheurs ont pu confirmer que ce phénomène était en train de décliner. Il pourrait même être irréversible en raison de la fonte des calottes glaciaires et des glaciers du Groenland qui se sont accélérés avec le réchauffement climatique.

Un effondrement d'ici 100 ans

Et le constat est sans appel. Une érosion de ce processus naturel pourra entraîner un effondrement soudain d'ici 100 ans. "C'est une mauvaise nouvelle pour le système climatique et l'humanité", pointent du doigt les spécialistes, "car jusqu'à présent, on pouvait penser que le basculement de l'AMOC n'était qu'un concept théorique et qu'il disparaîtra dès que l'on prendrait en compte l'ensemble du système climatique".

Les effets sur notre écosystème seraient alors dramatiques et rapides. Le niveau de l'océan Atlantique pourrait augmenter d'un mètre dans certaines régions, les saisons seraient inversées en Amazonie, et les températures terrestres totalement dérégulées. Des changements si soudains, qu'il serait presque impossible de s'y adapter.

Si aujourd'hui une étude prédit que le point de rupture de cet effondrement est situé entre 2025 et 2095, reste qu'il n'existe aucun consensus sur l'ampleur de ce dernier.

publié le 10 février à 21h20, Kévin Comby, 6Medias

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