Un passionné crée une carte des coins à champignons et reçoit des insultes par mail
© Pixabay - Une carte permet de mieux repérer les coins à champignons.
À 31 ans, Jordan Monnot a choisi d'utiliser ses connaissances d'ingénieur pour cartographier les coins à champignons en France, raconte "Le Figaro". Mais ce passionné a provoqué la colère de certains, qui craignent de voir leur coin découvert par d'autres chasseurs.
Jordan Monnot a-t-il franchi un interdit en cartographiant tous les coins à champignons de France ? Parmi les amateurs de chasse aux champignons, une règle tacite consiste à ne jamais révéler les coins que l'on a découverts. À 31 ans, cet habitant de l'Ain a pourtant décidé de créer une carte recensant les sols et les biotopes où la probabilité est la plus forte de trouver une variété de champignon ou une autre. "J'ai créé un algorithme qui analyse les données des sols, les arbres présents, les expositions, pour définir des lieux où il est possible de trouver des champignons", résume-t-il au Figaro.
Ingénieur diplômé des Arts et Métiers, titulaire d'un master of sciences à Polytechnique, il a choisi de consacrer son énergie à sa passion. "À la sortie de mes études, je travaillais sur un algorithme perso pour trouver des morilles. J'étais plus intéressé par ça que par trouver un job", confie-t-il au quotidien. Le site, qui rencontre un certain succès et compte quelques milliers d'abonnés, rend accessibles ces cartes pour 48 euros par an.
"Je donne seulement des données sur le biotope"
Pour Jordan Monnot, son outil est particulièrement intéressant "pour ceux qui n'ont pas forcément grandi dans une famille qui avait des connaissances sur le sujet. Mais il n'y a jamais de certitude d'en trouver. Donc on conserve cette excitation de la chasse aux champignons. Ce n'est pas un outil de consumérisme, mais un outil de découverte".
Pourtant, tout le monde ne goûte pas à son site. "J'ai reçu des insultes par mail parce qu'on a trouvé leur coin à champignons. J'ai eu beaucoup de personnes qui étaient un peu révoltées. Mais ensuite, ils comprennent que je n'ai pas donné leur coin. Je donne seulement des données sur le biotope, je ne vole rien à personne", précise-t-il.
publié le 5 mars à 18h00, Emmanuel Davila, 6Medias