Insolite

Les services secrets français se mettent en quête d’une profession insolite pour ses activités

La Direction générale des renseignements extérieurs (DGSE) a récemment publié une offre d’emploi de couturier sur ses réseaux sociaux. Une activité destinée à dissimuler un arsenal de surveillance dans le cadre de missions d’espionnage, comme l’a relevé Ouest-France.

L’exercice quotidien des services secrets requiert le concours de métiers peu soupçonneux d’entretenir des liens avec l’espionnage. En témoigne la récente offre d’emploi publiée par la Direction générale des renseignements extérieurs (DGSE), comme l’a repéré Ouest-France. L’agence chapeautée par le ministère des Armées a indiqué sur le réseau social Linkedin rechercher un "couturier de matériaux souples". Cette annonce a été communiquée mi-mars.

Pour cette mission peu banale, l’heureux élu devra "effectuer des retouches spécifiques" et "modifier des compositions existantes, majoritairement en pièce unique ou très petite série". Un intitulé de poste sibyllin qui dissimule une réalité plus prosaïque. Selon un ancien chef des services de renseignements français, contacté par le quotidien régional, le couturier aura pour tâche de tricoter du "matériel technique" destiné à être "transporté de façon clandestine lors d’opérations à l’étranger".

Un bac au minimum requis

En d’autres termes, le technicien confectionnera toute sorte d’objets, comme des valises ou des vêtements pouvant accueillir des micros ou des caméras. Pour ce faire, le candidat devra faire valoir un diplôme de bac professionnel "et/ou d’un BTS métiers de la mode/métiers du cuir". Évidemment, chaque postulant devra réussir un test de sécurité de plusieurs mois. En cas de réussite, il devra taire le nom de son employeur et soigneusement cacher la nature de ses activités.

Au total, environ 7 000 agents travaillent à la DGSE, comme le notait Géo. En 2023, 800 personnes ont rejoint les rangs de l’agence. Le ministère des Armées affiche l’ambition de recruter 700 personnes de plus d’ici à 2030.

publié le 28 mars à 17h20, Antoine Grotteria, 6Medias

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