Sécurité nationale : les policiers et les gendarmes pourront bientôt utiliser un faux nom
© Blondet Eliot/ABACA - L’arrêté du Premier ministre Gabriel Attal, permettant à certains agents de services autorisés d’utiliser une identité d’emprunt ou une fausse qualité, a été publié au Journal Officiel
Afin de pouvoir mener à bien leurs missions de défense et de sécurité nationales, les membres de certains services seront autorisés à utiliser des identités d’emprunt et une fausse qualité, selon un arrêté publié par Matignon décrypté par Le Figaro. Ce samedi, l’arrêté du Premier ministre, Gabriel Attal, permettant à des agents de certains services autorisés d’utiliser une identité d’emprunt ou une fausse qualité, a été publié au Journal ffficiel. Dans le détail, la Direction du renseignement de la préfecture de police, sous l’autorité du préfet de police Laurent Nuñez, mais également la Direction nationale du renseignement territorial (DNRT) et ses représentations locales, sous l'autorité du directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, des services relevant du ministère de l’Intérieur, seront autorisées à agir de la sorte.
Garantir l'État de droit
Ces techniques, qui semblent tout droit sorties d’un film d’espionnage, auront vocation à garantir l’intégrité du territoire et la défense nationale, mais également "les intérêts majeurs de la politique étrangère, l’exécution des engagements européens et internationaux de la France et la prévention de toute forme d’ingérence étrangère", ainsi que "les intérêts économiques, industriels et scientifiques majeurs de la France" ou "la prévention du terrorisme". Ainsi, pour garantir l’État de droit, il est possible de mentir… en respectant, bien sûr, certaines conditions.
Mais il ne s’agit pas là des seuls services autorisés à le faire. En effet, comme le stipule Le Figaro, la Sous-direction de l’anticipation opérationnelle, qui dépend de la direction des opérations et de l’emploi, sous l’autorité du directeur général de la gendarmerie nationale, Christian Rodriguez, pourront également bénéficier de cette autorisation. Même chose pour le Service national du renseignement pénitentiaire, qui dépend du ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti.
publié le 6 avril à 14h25, Nathan Hallegot, 6Medias