Faits divers

Un professeur menacé, l'élève en garde à vue : sidération dans un lycée privé des Yvelines

Menacé de mort sur Instagram, un professeur de mathématiques a déposé plainte à Versailles. L’un de ses élèves, soupçonné d’être l’auteur du message, a été placé en garde à vue dimanche 17 décembre, révèle BFMTV. Une enquête a été ouverte.

Un message de menace de mort posté sur Instagram, une plainte et un placement en garde à vue. Samedi 16 décembre, alors qu’un message de menaces de mort le visant avait été posté sur le réseau social, un professeur de mathématiques, enseignant dans l’établissement scolaire catholique Blanche de Castille, au Chesnay-Rocquencourt (Yvelines) a déposé plainte à Versailles, a appris BFMTV, de sources concordantes.

Le professeur en question a découvert qu'il était victime de menaces après que la police l'a averti. Il a alors confirmé qu'il connaissait l'élève, qui a posté ce message avec son compte nominatif et sans cacher son identité, était scolarisé en terminale. Selon BFMTV, le professeur menacé aurait expliqué ne jamais avoir eu de conflit avec cet adolescent de bientôt 17 ans, mais l'a décrit comme un jeu au comportement "isolé" et souvent absent.

"Je vais l’agresser et le battre à mort"

Sur le message de menaces, l'adolescent a exprimé en anglais une volonté de tuer cet enseignant. "C'est un putain d'intello que personne n'aime", "je vais l'agresser et le battre à mort", a-t-il notamment écrit.

Né le 20 décembre 2006, le jeune homme soupçonné d’avoir écrit le message a été interpellé dans l’après-midi de ce dimanche 17 décembre avant d’être placé en garde à vue, juste après la plainte déposée par l'enseignant à Versailles (Yvelines). Il est inconnu des services de police et de renseignement. Le parquet de la ville a ouvert une enquête.

Des écrits qui ont "dépassé la pensée de l'élève"

Dans ce lycée privé catholique, l'heure est à la sidération. Ce professeur semble très apprécié de l'ensemble de ses élèves. "C'est un professeur que tout le monde aime bien, qui aime son métier, le temps passé avec les élèves et qui aime transmettre", a témoigné, auprès de BFMTV, un adolescent qui suit ses cours en terminale.

Toute la ville est sous le choc. "Il n'y avait absolument aucun signal d'alerte", a expliqué Richard Delepierre, le maire du Chesnay-Rocquencourt, sur BFMTV. "Tout laisse à penser que l'on est sur des écrits qui ont dépassé la pensée de l'élève qui n'a pas mesuré la gravité de ce que signifiait aujourd'hui de poster ce genre de propos sur les réseaux sociaux", a-t-il également déclaré.

publié le 18 décembre à 12h07, Nathan Hallegot et Maeliss Innocenti, 6Medias

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