Faits divers

Cantal : un corbeau s’attaque à l’institutrice d’un petit village car elle est mariée à une femme

© Capture d'écran Google Street View - Plusieurs inscriptions homophobes ont été retrouvés dans le petit village de Moussanges depuis décembre 2023.

L’enseignante de Moussages (Cantal), un petit village de 300 âmes, est la cible depuis plusieurs mois de messages anonymes homophobes. Une enquête est en cours pour essayer de retrouver son auteur, rapporte La Montagne.

Depuis décembre dernier, la tranquillité du petit village de Moussages, situé dans le nord du Cantal, est troublée par les messages homophobes d’un corbeau qui multiplie les attaques contre l’institutrice de l’unique classe de 15 élèves du village et la mairie. Sa cible ? L'enseignante, arrivée dans la commune en septembre 2021, qui est mariée depuis longtemps à une femme, sans chercher ni à le cacher, ni à le mettre en avant, précise le quotidien La Montagne qui a révélé l’histoire vendredi 31 mai.

C’est d’abord sur le tableau sous le préau de l’école à la fin de l’année dernière que l’inscription “Gouine = pédophile” a été retrouvée. Trois mois plus tard, sur un papier chiffonné retrouvé dans la boîte aux lettres de l’école, le corbeau avait écrit “Va crever, sale gouine”. Une situation difficile pour l’enseignante qui a porté plainte et est désormais en arrêt maladie. Malgré son départ, d’autres tags ont été retrouvés sur quatre véhicules : deux d’entre eux appartenant à la mairie, un autre ressemblant à celui du maire de Moussages.

La piste de plusieurs corbeaux n’est pas écartée

Une enquête de gendarmerie est en cours pour tenter de déterminer qui est l’auteur de ces attaques. L’enseignante, ses collègues, des parents d’élèves et des élus ont été entendus. Selon La Montagne, une expertise graphologique a été demandée puisque tous les messages ne sont pas écrits de la même manière, certains utilisant des lettres liées, d'autres étant en écriture scripte. Les enquêteurs n’écartent donc pas la piste de plusieurs auteurs malveillants.

publié le 4 juin à 14h55, Emma Allamand, 6Medias

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