Politique

"Vous êtes la France indécise" : Gabriel Attal s’emporte et dézingue LFI

© Capture d'écran BFMTV - Le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gabriel Attal, à l'Assemblée nationale, à Paris le vendredi 17 février

Lors du dernier jour des débats sur la réforme des retraites à l’Assemblée nationale, vendredi 17 février, le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a fustigé la stratégie "indécise" de la France insoumise, rapporte LCP.

Gabriel Attal s’est montré offensif lors du dernier jour de l’examen du texte de la réforme des retraites dans l’hémicycle. Le ministre des Comptes publics a violemment raillé la stratégie "indécise" de la France insoumise vendredi 17 février, à quelques heures de la clôture des débats à l’Assemblée nationale, indique LCP. Les députés ont jusqu’à vendredi, 23h59, pour étudier les nombreux amendements à la réforme des retraites.

"Hier, monsieur Mélenchon envoyait un message privé à monsieur Bompard, il s’est trompé et on a vu votre stratégie. Vous assumez au grand jour que vous ne voulez pas examiner l’article 7 parce que vous ne voulez pas assumer d’être mis en minorité (…) Vous n'êtes plus la France insoumise, vous êtes la France indécise", a fustigé l’ancien porte-parole du gouvernement lors des débats retransmis en direct. "Plus personne ne vous suit, même dans la Nupes, on le voit bien. Les socialistes ne sont plus là, ils sont sûrement dégoûtés de cette stratégie", a-t-il également déploré. Avant de réaffirmer la volonté de l’exécutif de débattre de cet article 7, et de demander une nouvelle fois à LFI de retirer l’ensemble de ses amendements : "Arrêtez de jouer à toucher-couler avec la tête des Français qui travaillent !"

Dissensus stratégiques

Jeudi, l’ancien chef de file de LFI, Jean-Luc Mélenchon, avait estimé, dans un tweet, "incompréhensible" le choix des communistes de retirer tous leurs amendements pour arriver directement à l’examen de l’article 7 de la réforme. Cette mesure symbolique prévoit le recul du départ de l’âge à la retraite de 62 à 64 ans. Pourtant, LFI a également décidé d’ôter "plus d’un millier" amendement pour se saisir rapidement de cet élément fondamental de la réforme. Leurs alliés, les socialistes et les écologistes, ont adopté la même stratégie.

Autant dire que le tweet de Jean-Luc Mélenchon a suscité de l’agacement au sein des rangs des alliés de LFI, selon Le Parisien. Le député PC Sébastien Jumel a assumé "prendre une décision (…) en pleine souveraineté et avec comme seule boussole d’être utile aux gens, d’être utile au mouvement social". Son homologue écologiste, Julien Bayou, a lui estimé que l’ "intérêt" de la Nupes "est que tout le monde puisse s’exprimer sur cet article, pour que chacun soit face à ses responsabilités".

publié le 17 février à 13h15, Orange avec 6Medias

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