Abrogation de la réforme des retraites : bras de fer entre LFI et le RN sur la méthode à adopter
© Vernier Jean-Bernard/JBV News/ABACA
Si le Rassemblement national et La France insoumise sont tous les deux favorables à l'abrogation de la réforme des retraites, les débats virent à la passe d'armes en commission, rapporte BFMTV, mardi 22 octobre.
Une alliance de circonstance sur le fond mais des désaccords sur la forme. Comme le relate BFMTV, mardi 22 octobre, la réforme des retraites génère de vifs échanges entre les députés du Rassemblement national (RN) et de La France insoumise (LFI), qui s'opposent en commission sur la méthode pour abroger le texte. Notamment sur l'examen du budget de la Sécurité sociale où les élus du parti de Marine Le Pen ont rejeté plusieurs amendements de la gauche, en commission des Affaires sociales.
Avec cette première étape vers l’abrogation de la réforme des retraites controversée de 2023, les députés de gauche comptaient doubler le RN, et sa proposition d’abrogation de la réforme des retraites qui sera débattue lors de sa "niche parlementaire" du 31 octobre et dès mercredi 23 octobre en commission.
"Le RN vient de s’allier à la macronie et à LR, en commission des Affaires Sociales de l’Assemblée nationale, pour rejeter nos amendements pour abroger la réforme des retraites et mettre en place une conférence de financement", ont estimé les Écologistes sur X, tandis que les socialistes ont vu dans ce vote la "confirmation" que la proposition de loi du parti d’extrême droite était un "mensonge politique, institutionnel et social".
Une large partie du NFP opposé à la proposition du RN
De son côté, la proposition de loi du RN propose de faire revenir l’âge normal de la retraite de 64 à 62 ans, "à compter de la génération 1955" et de fixer la durée de cotisation requise à 42 annuités, "à compter de la génération 1961". Une large partie du Nouveau Front populaire (NFP) a prévu de ne pas voter ce texte. Éric Coquerel appelant notamment à ne pas donner une "victoire sociale" à l’extrême droite.
Certains estiment néanmoins qu'il faut passer outre les oppositions politiques compte tenu de l'importance du texte. "Voter cette proposition de loi ne rendrait pas le RN plus fort. Ne pas la voter rendrait la gauche plus faible. Ne leur laissons pas le monopole du peuple", a écrit le communiste Léon Deffontaines sur X.
publié le 22 octobre à 08h36, Quentin Marchal, 6Medias