"Vous êtes un individu isolé" : Jean-Luc Mélenchon répond à Gabriel Attal après ses propos sur le Premier ministre de la "Nupes"
© Blondet Eliot/Samson Thomas/Pool/ABACA - Jean-Luc Mélenchon avait affirmé avoir l'"intention de gouverner ce pays".
Nouvelle passe d'armes entre Jean-Luc Mélenchon et le Premier ministre Gabriel Attal. Le chef de La France insoumise a répondu sur X aux déclarations matinales de son adversaire, interrogé sur CNews ce lundi 24 juin.
La question agite la classe politique à l'approche du premier tour des élections législatives, dimanche 30 juin : qui sera Premier ministre en cas de victoire de l'alliance des gauches, le Nouveau Front populaire ? C'est tout l'objet d'une nouvelle passe d'armes entre Jean-Luc Mélenchon et Gabriel Attal, qui s'est exprimé ce lundi 24 juin sur CNews. "Jean-Luc Mélenchon serait le Premier ministre de la France si la coalition Nupes, qu'il dirige, remportait les élections", a déclaré l'actuel chef du gouvernement.
Gabriel Attal "invite à débattre" Jean-Luc Mélenchon
Des propos que Gabriel Attal avait déjà tenus la semaine dernière, lors d'une conférence de presse au siège de Renaissance, où il s'était dit persuadé que le candidat présenté par la "Nupes" serait inévitablement le chef de La France insoumise. "Je l'invite à venir débattre", a lancé le Premier ministre, évoquant la déclaration de son adversaire, qui assurait quelques jours plus tôt sur le plateau de C à vous, avoir l'intention de "gouverner le pays".
"Monsieur Attal, vous êtes à votre poste du fait de la faveur du prince", a répondu quelques heures plus tard Jean-Luc Mélenchon sur le réseau social X. "Notre prochain premier ministre sera proposé par le groupe parlementaire le plus nombreux en concertation", a ensuite souligné le leader de LFI, rappelant ainsi la position qu'il défendait jusqu'alors. Et de charger à nouveau : "Vous êtes un individu isolé au poste en sursis. Vous n'avez même pas eu la confiance de l'Assemblée", invitant Gabriel Attal à "ne (pas désigner) les représentants des autres". De quoi renforcer les tensions à six jours du premier tour, y compris dans les rangs du Nouveau Front populaire.
publié le 24 juin à 13h33, Joanna Wadel, 6Medias