Politique

Mayotte : un mois après le passage du cyclone Chido, Les Républicains proposent de limiter le droit du sol

© Lafargue Raphael/ABACA - Laurent Wauquiez.

Alors que les débats autour de l’abrogation du droit du sol à Mayotte s’intensifient, Les Républicains ont avancé sur le dossier. Selon Le Figaro, le parti a proposé un texte conditionnant l’accès à la nationalité française.

Depuis le passage meurtrier du cyclone Chido à Mayotte, le 14 décembre dernier, l’archipel est au cœur de nombreux débats. Parmi eux, on retrouve la question d’abroger ou de limiter le droit du sol sur l’île. À ce sujet, la droite est passée à l’offensive. Comme l’a rapporté Le Figaro, vendredi 10 janvier, Les Républicains (LR) ont récemment inscrit dans leur niche parlementaire un texte conditionnant l’accès à la nationalité française. S’il est appliqué, le droit du sol à Mayotte ne restera en vigueur que pour les nouveau-nés dont les "deux parents ont une résidence régulière et ininterrompue pendant au moins un an" sur l’archipel.

L’objectif est clair : LR souhaite durcir la loi de 2018, qui permettait à un individu né à Mayotte d’accéder à la nationalité française dès ses 18 ans si l’un de ses parents y séjournait régulièrement avant sa naissance. Avec cette proposition de loi, Laurent Wauquiez et ses troupes veulent "restaurer un équilibre et mieux contrôler les flux migratoires", tout en "alignant la législation sur les réalités démographiques et sociales de l’île, tout en respectant les principes constitutionnels et les spécificités locales de Mayotte."

"La moitié de la population est d’origine étrangère"

Pour Les Républicains, cette proposition de loi est un "vrai signal donné" qui pourrait obtenir des effets mesurables "à moyen terme". "Nous en faisons un élément d’autant plus important qu’il y a eu le cyclone Chido et que personne n’ignore le nombre de morts, sans doute beaucoup plus important que les chiffres officiels. Il est impossible qu’il n’y ait eu que 39 morts", a indiqué le député de la Manche Philippe Gosselin. Et de conclure : "Faire comme s’il n’y avait pas des problèmes spécifiques liés à ce territoire où plus de la moitié de la population est d’origine étrangère, voire en situation illégale, serait irresponsable."

publié le 10 janvier à 10h55, Tanguy Jaillant, 6Medias

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