"Gagné par le spleen" : le silence de Gabriel Attal inquiète la macronie
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© Lafargue Raphael/ABACA
Le silence de Gabriel Attal depuis plusieurs semaines a surpris le groupe macroniste et fait naître des tensions et des incompréhensions, selon Le Parisien le jeudi 9 janvier.
Depuis son départ de Matignon, l’ancien Premier ministre, qui dirige à la fois le parti Renaissance et le groupe macroniste à l’Assemblée, semble étrangement en retrait, relate Le Parisien jeudi 9 janvier. Cette impression s’est renforcée ces dernières semaines. "Il est vraiment sorti des radars mi-décembre", note un ancien membre du gouvernement. En privé, certains, y compris parmi ses soutiens, évoquent un état de fatigue ou un sentiment de lassitude. "Qu’est-ce qu’il a Attal ? Il a une tête…" aurait confié François Bayrou, intrigué, lors des discussions autour de la composition du gouvernement.
Après le 19 décembre, Gabriel Attal s’est fait discret sur la boucle de discussion des députés EPR (ex-Renaissance), qu’il préside. Hormis un message convenu le 1er janvier – "à chacune et à chacun mes meilleurs vœux" –, aucun mot, pas même à l’occasion de la formation du gouvernement ou du lancement des consultations budgétaires lundi. Un silence qui ne passe pas inaperçu.
"Il faut faire autre chose"
"Il aurait quand même pu mettre Bravo à ceux qui restent, bienvenue à ceux qui reviennent. Tout cela ne fait pas très chef", critique un poids lourd. De leur côté, ses proches minimisent l’importance de cette absence : "l’essentiel est ailleurs que dans le nombre de messages sur une boucle", disent-ils, soulignant que "le groupe a tenu alors qu’on lui promettait la dislocation". Pourtant, le malaise est palpable.
"Si on n’est plus heureux, si on ne sent pas utile, il faut faire autre chose", répond Gabriel Attal au Parisien. Il affirme se réjouir d’avoir retrouvé "du temps pour réfléchir".
publié le 10 janvier à 10h50, Alexandra Jaegy, 6Medias