Politique

Un "compromis" sur la réforme des retraites ? Éric Coquerel dénonce "un jeu de dupes"

© Capture d'écran BFMTV

Avant sa réunion à Bercy jeudi 9 janvier avec le ministre de l'Économie, Éric Lombard, et son homologue des Comptes publics, Amélie de Montchalin, le président de la commission des Finances, Éric Coquerel, a émis des doutes au micro de BFMTV sur la volonté du gouvernement de revenir sur l'âge de départ à la retraite, fixé à 64 ans.

C'est l'un des dossiers brûlants qui menace le gouvernement d'une nouvelle censure par l'Assemblée nationale. Alors que François Bayrou doit présenter aux députés son discours de politique générale, mardi 14 janvier, son gouvernement s'active pour obtenir le soutien, ou du moins la non-censure d'une partie de la gauche. Pour ce faire, de possibles "compromis" sur le sujet des retraites, dont le report à 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite, sont évoqués.

Jeudi 9 janvier, le député de La France insoumise (LFI), Éric Coquerel, a été reçu à Bercy par le ministre de l'Économie, Éric Lombard, et la ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin, en sa qualité de président de la commission des Finances. Interrogé par BFMTV quelques instants avant son entretien, Éric Coquerel a pointé du doigt le "jeu de dupes" joué par l'exécutif estimant qu'il ne fallait pas "prendre des vessies pour des lanternes". "Je ne crois pas aux illusions", a-t-il insisté. "On verra ce que dit le Premier ministre" lors de son discours de politique générale, mais "j'ai des gros doutes sur l'idée que le recul de l'âge de la retraite à 64 ans pourrait être remis en question", a encore martelé le ténor de LFI.

"Je n'ai pas entendu parler de suspension, encore moins d'abrogation"

Alors que plusieurs voix de La France insoumise, dont celles de Manuel Bompard et Mathilde Panot, menacent le gouvernement Bayrou d'une censure automatique après son discours de politique générale, Éric Coquerel est allé dans ce sens, rejetant l'idée que le gouvernement "pourrait ne pas être censuré parce que le budget […] serait un peu meilleur" que celui présenté par Michel Barnier. "Je n'ai pas entendu parler de suspension, encore moins d'abrogation", a-t-il également commenté à l'issue de sa réunion à Bercy, au sujet de la réforme des retraites.

publié le 9 janvier à 18h49, Quentin Marchal, 6Medias

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