Procès du financement libyen : les premières déclarations de Nicolas Sarkozy à la barre
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Le procès du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy est ouvert depuis le 6 janvier. L’ancien président prend la parole pour la première fois, jeudi 9 janvier.
"Vous ne trouverez pas un centime libyen dans ma campagne", a assuré Nicolas Sarkozy lors de sa première déclaration à son procès, rapporte BFMTV. Il est notamment jugé pour corruption et association de malfaiteurs pour un supposé "pacte de corruption", noué avec l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi. L’ancien président lui aurait promis une réhabilitation à l’international en échange de son aide pour accéder à l’Élysée. L’ancien président de la République est jugé aux côtés d’anciens ministres, Claude Guéant, Brice Hortefeux et Éric Woerth.
Mais Nicolas Sarkozy se défend de tout financement libyen de sa campagne. Il assure : "Aucun enrichissement personnel ne peut être retenu à mon égard" et "voilà le grand absent du procès, l’argent de la corruption, car il n’y a pas eu de corruption".
Les accusés estiment qu’ils ne sont pas face à la bonne Cour
"Je n’ai aucun compte à régler et surtout pas avec les institutions judiciaires", a également affirmé Nicolas Sarkozy. Il faut dire que les accusés ont réfuté les compétences du tribunal judiciaire dans cette affaire. Selon eux, notamment Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux, par le biais de leurs avocats, ils « ne peuvent comparaître que devant la Cour de justice de la République », seule juridiction habilitée à juger des membres du gouvernement pour des faits commis dans l’exercice de leurs fonctions. Les deux hommes étaient alors ministre de l’Intérieur et ministre délégué aux collectivités territoriales en 2005, au moment des faits reprochés.
publié le 9 janvier à 16h20, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias