Un salaire minimum pour les agriculteurs ? La proposition d'Eric Ciotti
© Coust Laurent/ABACA - Eric Ciotti souhaiterait que les agriculteurs aient un revenu minimum de 1.500 euros net par mois.
Le président des LR, Eric Ciotti, propose ce dimanche 28 janvier dans le JDD d'instaurer un salaire minimum pour les agriculteurs, leur garantissant un revenu de 1.500 euros net par mois.
"Aucun agriculteur ne doit gagner moins de 1.500 euros net par mois". C'est la proposition d'Eric Ciotti, président des LR, ce dimanche 28 janvier 2024 dans les colonnes du JDD. "Le combat des agriculteurs est celui d'une France du bon sens et du travail qui ne doit pas disparaître" affirme le député, en réponse à la grogne des agriculteurs qui dure depuis plusieurs jours.
"Les 35 heures, ils les font deux ou trois fois par semaine, et ils sont ceux de nos compatriotes qui gagnent le moins", fustige-t-il. Et pour financer cette proposition, il souhaite sanctionner "fortement les distributeurs qui ne garantissent pas un prix minimum aux productions agricoles". Une proposition qui fait écho à l'annonce de Bruno Le Maire plutôt dans la semaine, qui a affirmé que les distributeurs et industriels qui ne respectaient pas la loi Egalim seraient sanctionnés à hauteur de 2% de leur chiffre d'affaires.
Mais ce n'est pas tout pour Eric Ciotti : il veut également "supprimer certaines aides (...) notamment pour la politique de la ville, au profit de nos campagnes et du monde rural", "mettre fin aux accords de libre-échange (...) et supprimer les normes paralysantes". "Il n'est pas acceptable que nos voisins aient tous les droits tandis que nos agriculteurs français subissent toutes les interdictions", juge-t-il.
Un tacle pour Emmanuel Macron
Alors que le mouvement de grève des agriculteurs pourrait reprendre de l'ampleur dès lundi, Eric Ciotti s'en est également pris au Premier ministre et au président de la République. Les annonces de Gabriel Attal vendredi seraient, selon lui, des "mesurettes alors qu'il faudrait une révolution". "Ce conflit met en lumière la révolte d'une France qui travaille contre un pouvoir qui n'a pour elle que du mépris", tacle-t-il.
Il voit en Emmanuel Macron un "pompier pyromane qui a lui-même déclenché l'incendie".
publié le 28 janvier à 10h37, Martin Pereira, 6Medias