Politique

Crise politique chez LR : avant le RN, Éric Ciotti aurait voulu rejoindre… Emmanuel Macron !

© Abdullah Firas/ABACA - Éric Ciotti à l'Assemblée nationale, le 4 juin 2024.

Un ancien proche d'Éric Ciotti, exclu des Républicains mercredi soir après son alliance avec le Rassemblement national pour les législatives anticipées, assure dans Nice-Matin qu'il "faisait passer des messages" à la macronie depuis des semaines. Et ce, dans l’objectif de les rejoindre, affirme-t-il.

Éric Ciotti, président déchu des Républicains après sa tentative d'allier son parti au Rassemblement national pour les élections législatives, est sous le feu des critiques. Dans sa famille politique, réunie pour le déloger mercredi 12 juin sous les fenêtres du siège de LR à Paris, dans lequel il s'était retranché, il est désormais persona non grata. Et les révélations de l'un de ses anciens collaborateurs à Nice-Matin ne risquent pas de redorer son blason.

Car d'après ce témoignage, publié mercredi 12 juin, le chef de la droite républicaine aurait tenté de s'assurer une place auprès de la majorité, bien avant la dissolution de l'Assemblée nationale et le résultat du scrutin européen. Il aurait ainsi tenté d'infiltrer le camp présidentiel : "Le Front nat’, c’est juste de l’opportunisme. Il y a trois semaines, au Palais-Bourbon, il faisait passer des messages [aux ministres] Aurore Bergé et Catherine Vautrin pour dire : 'Je suis là, je suis prêt'", rapporte cette source.

"Quand il a vu le score de Bardella, il a appelé les frontistes"

Selon cet ancien proche, Éric Ciotti se voyait déjà "à Beauvau" et aurait laissé "une porte ouverte pour un accord de gouvernement avec Macron" jusqu'à la dernière heure "dimanche soir", jour du scrutin européen. "Quand il a vu le score de Bardella, il a appelé les frontistes. À 2 heures du matin, il a improvisé une réunion à l’Assemblée", raconte encore le même témoin.

Malgré son exclusion initiée par les cadres LR, Éric Ciotti s'est présenté à son bureau ce jeudi 13 juin. Il avait assuré, la veille au soir sur CNews, rester le président de son parti, en dépit du vote du bureau politique annonçant son exclusion. Et s'il n'est définitivement plus le bienvenue à l'Élysée après que le président Emmanuel Macron a estimé mercredi qu'il venait de signer un "pacte du diable" avec le RN, l'élu maralpin peut encore compter sur quelques soutiens, note TF1 Info. Comme Christelle D'intorni, élue des Alpes-Maritimes, ou encore le député LR Meyer Habib, qui compte se présenter sous la double bannière LR-RN.

publié le 13 juin à 18h16, Joanna Wadel, 6Medias

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