Politique

Retraites : l'inattendue main tendue du député LR Aurélien Pradié à Laurent Berger

© Le Tellec Stephane/ABACA - Aurélien Pradié fait entendre une voix différente au sein de LR.

Démis de ses fonctions de vice-président exécutif des Républicains pour avoir été trop virulent à l'égard de la réforme des retraites, soutenue par son parti, Aurélien Pradié maintient sa position et annonce à L'Opinion, dimanche 5 mars, qu'il a invité le leader de la CFDT, Laurent Berger, à l'Assemblée nationale.

Aurélien Pradié persiste et signe. Le député Les Républicains du Lot, qui avait été démis de sa fonction de vice-président exécutif du parti par Éric Ciotti pour ses critiques à l'encontre de la réforme des retraites, a donné dimanche 5 mars une interview au journal L'Opinion. Il y annonce avoir invité le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, à venir discuter avec les députés LR le souhaitant. L'intéressé, fermement opposé à la réforme, a accepté et sera à l'Assemblée mercredi.

"La détermination paye plus que la docilité"

"La droite comme la gauche n’ont jamais mené de réforme des retraites sans un dialogue social, notamment avec les syndicats réformistes", argumente Aurélien Pradié. Au programme de cette entrevue, "la pérennité du système par répartition", mais aussi la retraite par capitalisation. Cette rencontre peut-elle risquer de brouiller un peu plus la position des Républicains vis-à-vis de cette réforme, comme Éric Ciotti l'avait déjà reproché au député lotois ? "Ce qui brouillerait les esprits, ce serait de voter la réforme, les yeux fermés, en oubliant les conditions que nous avons nous-mêmes fixées collectivement", rétorque-t-il dans L'Opinion.

Ces dernières semaines, l'ex-vice-président du parti avait notamment soulevé la question de la carrière des femmes, que les pourfendeurs de la réforme jugent gravement désavantagées. Autre sujet porté par Aurélien Pradié : celui des carrières longues. "Ceux qui ont commencé à travailler avant 21 ans en carrière longue doivent pouvoir partir dès 43 années de cotisation", plaide-t-il. Et d'ajouter, sans préciser à qui il s'adresse : "En politique, la détermination paye plus que la docilité".

publié le 5 mars à 19h40, Orange avec 6Medias

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