Législatives 2024 : Aurélien Pradié claque la porte des Républicains, un parti "mort"
© Le Tellec Stephane/ABACA - Le député Aurélien Pradié quitte Les Républicains.
Le député sortant, qui se présente à nouveau dans le Lot, quitte un parti qui n’est "plus capable de parler aux Français", a-t-il révélé à "La Dépêche", mercredi 26 juin.
Un départ fracassant chez Les Républicains (LR). Dans un entretien accordé à La Dépêche, mercredi 26 juin, le député sortant du Lot, Aurélien Pradié, annonce qu’il quitte son parti qu’il décrit comme "mort" et qui "n’est plus capable de parler aux Français", assurant se présenter aux législatives anticipées sous l’étiquette de son micro-parti "Du courage", qu'il avait créé lors des dernières élections régionales. "Nous sommes 30 candidats dont dix sortants en France à ne pas se rattacher à LR présidé par Eric Ciotti, mais au micro-parti "Du Courage". Cette structure logistique à la base devient aujourd'hui plus politique. C'est une graine pour la suite", a plaidé l'ancien numéro deux LR.
"Ce qui compte, c’est que les idées ne meurent pas", a insisté Aurélien Pradié, promettant aux Lotois, s’il est réélu le 7 juillet d’être "un député à l’origine de quelque chose de nouveau". "Nous avons plus que jamais besoin de gaullisme car aujourd’hui, plus personne ne trouve sa place dans notre pays", a-t-il déploré. L'élu précise également qu'il ne compte pas rallier la majorité présidentielle car "on ne règle pas les problèmes avec ceux qui ont contribué à les créer". "Le macronisme a abîmé le pays car il a été incapable de changer la vie des Français", a-t-il estimé.
La réforme des retraites à l'origine de sa décision
Promu numéro deux des Républicains en 2022, Aurélien Pradié avait été démis de ses fonctions deux mois plus tard après s'être vivement opposé à la réforme des retraites du gouvernement. C'est à ce moment que le député a commencé à songer à quitter le navire LR. "La première alerte a commencé au moment de la réforme des retraites. Nous étions 19 députés LR à voter pour la motion de censure. Ce qui m’a valu le retrait de mes fonctions de vice-président par Éric Ciotti. La vie politique est faite de partis qui meurent et qui renaissent. Ce qui compte, c’est que les idées ne meurent pas", a-t-il expliqué à nos confrères.
publié le 26 juin à 08h43, Quentin Marchal, 6Medias