Politique

LR : éjecté de la vice-présidence du parti, Aurélien Pradié ne ménage pas Éric Ciotti

Malgré son éviction de la vice-présidence du parti de droite, Aurélien Pradié a bien l'intention de poursuivre sa route. Il a profité de sa permanence parlementaire à Cahors, lundi 20 février, pour glisser quelques bons mots à l'adresse d'Éric Ciotti, rapporte La Dépêche.

Sa position contre la réforme des retraites lui aura coûté cher. Samedi 18 février, Aurélien Pradié, député du Lot, a été démis de ses fonctions de vice-président des Républicains par Éric Ciotti. Via un simple texto, selon les dires du principal intéressé. Car depuis que les discussions sur le projet de loi ont commencé, le natif de Cahors, âgé de 36 ans, s’est positionné en faveur de la prise en compte des carrières longues, allant ainsi à l’encontre de son parti, davantage aligné sur les idées proposées par le gouvernement. Lundi 20 février, Aurélien Pradié est revenu sur son éviction lors de sa permanence parlementaire à Cahors et n’a pas été très élogieux envers le président LR, dont il a qualifié la démarche de "peu élégante", rapporte La Dépêche. "Imaginez Jacques Chirac sanctionner Philippe Seguin. Non, lui, c'était un vrai chef", a-t-il également soufflé.

"Je ne suis pas en train de créer mon propre parti"

Nonobstant la décision de son parti, selon lui "une faute" qui "vient casser l’union" et "aura des conséquences", Aurélien Pradié entend poursuivre son combat. "Je ne lâcherai pas sur mes convictions. Le sujet des carrières longues peut paraître anodin pour certains et pourtant il est révélateur des petites failles de cette réforme des retraites. Il faut respecter ceux qui produisent le plus d'efforts pour ce pays. (…) C’est une question de justice", a-t-il indiqué, cité par le quotidien local.

Quant à un éventuel parcours loin des Républicains, Aurélien Pradié est catégorique : "Je ne suis pas en train de créer mon propre parti, ce n'est pas une aventure personnelle. Que personne ne pense que je suis allé au bout de mes convictions sans en mesurer les conséquences. J'ai toujours su que ma liberté pouvait avoir un prix et je l'assume même avec fierté". En fer de lance de "la droite populaire", il affirme qu’elle est "la seule à avoir une alternative à Macron".

Un gouvernement avec qui il n’a pas été "assez docile", raison pour laquelle, selon lui, il a été remercié. Mais Aurélien Pradé persiste et signe, il n’est "pas là pour servir la soupe" à Élisabeth Borne et Emmanuel Macron.

publié le 20 février à 22h08, Orange avec 6Medias

Liens commerciaux