Politique

Hausse d'impôts : les Français les plus fortunés et 300 entreprises seront mis à contribution

© Nataliya Vaitkevich / Pexels

Le Premier ministre a détaillé, sur le plateau de France 2, le profil des contribuables qui seront soumis à la hausse d'impôts annoncée. Il s'agira des ménages sans enfant qui touchent des revenus d'à peu près 500 000 euros par an. 300 grandes entreprises sont également concernées.

On sait désormais avec davantage de précision qui sera concerné par la hausse d'impôts temporaire annoncée par le gouvernement pour renflouer les finances publiques nécessitant selon Matignon, des économies de 60 milliards d’euros. Alors que les spéculations allaient bon train depuis plusieurs jours au sujet des profils visés, le Premier ministre a enfin clarifié les choses. Sur France 2 jeudi dernier, Michel Barnier a, en effet, annoncé que cette mesure s'appliquerait à 300 entreprises et aux contribuables les plus fortunés. Dans la foulée, le ministre du Budget et des Comptes, Laurent Saint-Martin, a complété ces informations. Il en ressort que tous les ménages ne seront pas concernés puisqu'il s'agira de mettre à contribution 0,3% d'entre eux, assure le ministre. En l'occurrence, "un ménage sans enfant qui touche des revenus d’à peu près 500 000 euros par an". Laurent Saint-Martin insiste par ailleurs sur le fait que cette contribution sera "exceptionnelle" et "temporaire". Il n'y aura pas d'augmentation de l'impôt sur le revenu ni désindexation de son barème sur l’inflation.

Quelles entreprises concernées ?

Même chose concernant les entreprises : seules les plus fortunées sont concernées par cette surtaxe exceptionnelle. Le ministre du Budget a laissé entendre qu'il s'agirait des sociétés réalisant un bénéfice d'au moins un milliard d’euros : "Je crois qu’on peut être dans ce quantum d’entreprises, qui ont intérêt à ce que notre pays assainisse ses comptes publics" estime-t-il.

Michel Barnier, lui, a apporté des précisions sur la durée de cette contribution "fixée par la loi" et effectivement temporaire puisqu'elle ne durera qu'un an... "Peut-être deux". Le Premier ministre chiffre à 2 milliards d'euros la somme qui pourra ainsi être récupérée. La France, assure-t-il, peut gagner "quelques points de PIB en simplifiant la vie des gens", à condition que "tout le monde un effort". Un effort "juste" promet le Premier ministre.

Avec cette mesure fiscale, Michel Barnier espère-t-il contenter la gauche, qui envisage toujours de déposer une motion de censure contre son gouvernement ? Certains en tout cas, semblent satisfaits de cette annonce, à l'instar de Carole Delga, présidente PS de la région Occitanie : "Le principe répond à ce que nous demandions, c’est-à-dire d’avoir un impôt plus juste, plus proportionné" a-t-elle déclaré sur FranceInfo. Chez les Insoumis, la méfiance est de mise : "Ce qui m’inquiète, c’est l’austérité qui va être faite. Les cadeaux fiscaux vont être payés par les retraités, les malades, les neuf millions de pauvres", redoute la députée Mathilde Panot. Le secrétaire national du PS, Olivier Faure, a évoqué quant à lui sur France 2, un "emballage" qui consiste à dire que "les gros vont payer". D'après lui, ce sont au contraire, "essentiellement les modestes et les classes moyennes qui vont prendre cher", prédit-il, en mentionnant les retraites, l’assurance chômage, ou encore le remboursement des soins de santé.

publié le 5 octobre à 16h16, Sabrina Guintini, 6Medias

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