Redoutez-vous d'être concerné par les éventuelles hausses d’impôts ?
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Les récentes déclarations de Michel Barnier entretiennent le flou sur d'éventuelles hausses d'impôts. Le Premier ministre affirme ne vouloir augmenter que ceux des plus riches. Mais où place-t-il exactement le curseur ? Faites-vous partie des contribuables redoutant de voir leur imposition revue à la hausse ?
L'État a besoin de renflouer ses caisses et la somme à rassembler atteint des milliards d'euros. C'est notamment du côté de la fiscalité des Français que le gouvernement va devoir procéder à des ajustements, avec une hausse d'impôts que beaucoup de contribuables redoutent, rapporte Midi Libre.
Un casse-tête fiscal
Le 22 septembre, le Premier ministre, Michel Barnier, a annoncé sur France 2 qu'il augmenterait les impôts "des plus riches", mais en restant vague sur les revenus concernés. Il faut donc se tourner vers les chiffres de l'Insee, considérant que 30 % des ménages sont modestes en France. 20 % sont considérés comme riches. La moitié restante constitue donc la classe moyenne. Toujours selon l’Insee, 45 % des contribuables participent à l’impôt. Mais ces chiffres datant de 2021, ils nécessitent une mise à jour prenant en compte la hausse de l'inflation. Cette mise à jour placerait désormais la classe moyenne sur un revenu net compris entre 1 600 et 3 000 euros, incluant salaires, patrimoine, loyers perçus (pour les propriétaires) et prestations sociales. Au-delà, on peut donc être considéré comme "riche".
En résumé, qui pourrait être concerné par la hausse d'impôts ? Les personnes seules qui gagnent 2 800 euros, les couples sans enfants dont les revenus dépassent 4 200 euros et les couples avec deux enfants qui sont rémunérés plus de 7 000 euros, relaie Midi Libre. Il faut encore moduler en fonction du nombre d'enfants du foyer : l'Insee considère qu’un couple figure dans la classe moyenne quand il affiche une source de revenus nets mensuels comprise entre 2 300 et 4 200 euros. Le même couple est riche à partir de 5 800 euros. S'il a deux enfants, il restera dans la classe moyenne entre 3 800 et 7 000 euros. Un véritable casse-tête fiscal pour le nouveau gouvernement, et surtout pour les contribuables, qui attendent d'être fixés sur leur sort.
publié le 25 septembre à 07h00, Sabrina Guintini, 6Medias