Rousseau, Caron, Mélenchon ministres : le sénateur Claude Malhuret raconte son "cauchemar éveillé" en séance
© Public Sénat. - Claude Malhuret lors de sa réponse à la déclaration de politique générale de Michel Barnier, le 2 octobre 2024.
Un "cauchemar éveillé". C’est ainsi que le sénateur indépendant Claude Malhuret a qualifié l’éventualité d’un gouvernement du NFP, qu’il a raillé sans langue de bois dans sa réponse à la déclaration de politique générale de Michel Barnier, mercredi 2 octobre. Caron, Mélenchon, Rousseau… Peu y ont échappé.
Entre Claude Malhuret et le Nouveau front populaire (NFP), il n’y a pas d’atomes crochus. Mais cela n’empêche pas l’apparition d’étincelles, de temps à autre. Dernière en date, le sénateur de l’Allier et président du groupe Les Indépendants – République et territoires a profité de sa réponse à la déclaration de politique générale de Michel Barnier, mercredi 2 octobre, pour tourner en ridicule le NFP.
Caron, Boyard, Chikirou : les personnalités polémiques du NFP raillées
"En écoutant tout à l’heure l’analyse de la situation politique par le président du groupe socialiste, j’ai eu brusquement une sorte de cauchemar éveillé", a-t-il attaqué d’emblée, avant de provoquer les rires du palais du Luxembourg : "J’étais ici, à cette tribune, et en face de moi, à la place où vous êtes (en s'adressant à Michel Barnier, ndlr), ce n’était pas vous. C’était Lucie Castets."
Celui qui n’est pas connu pour avoir sa langue dans sa poche a ensuite étrillé une à une les figures les plus médiatisées de l’alliance de gauche, notamment celles issues de la France insoumise (LFI), en s’imaginant à quoi aurait ressemblé leur gouvernement. "Sandrine Rousseau, ministre des Finances et de la Décroissance ; Sofia Chikirou Garde des Sceaux ; Aymeric Caron, ministre de l’Écologie et des Insectes ; Sébastien Delogu, ministre de la Mémoire et des Anciens combattants ; Louis Boyard, ministre du Développement durable du cannabis", a-t-il déroulé, sarcastique, avant de porter le coup de grâce : "Et Jean-Luc Mélenchon, ministre des Affaires étrangères et des Amitiés avec la Russie, le Hezbollah et l’Alliance bolivarienne."
Une "invraisemblable campagne menée par le NFP"
Ce n’est pas la première fois que le sénateur de 74 ans s’en prend à ses collègues de gauche. Ou de n’importe quel camp. En juin, déjà, il avait par exemple traité le Rassemblement national (RN) de "parti fondé par les SS avec le ouistiti Ciotti posé sur l’épaule de Bardella", comme le rappelle Public Sénat.
Sa plaisanterie terminée et la salle hilare, Claude Malhuret est redevenu sérieux et a martelé la nécessité de "faire table rase de l’invraisemblable campagne menée depuis des semaines par le NFP pour convaincre les Français que l’élection a été volée, que votre campagne est illégitime". Et entend, par ces mots, signifier à la gauche que l’heure est venue d’accepter le nouveau gouvernement désigné par Michel Barnier.
publié le 2 octobre à 20h20, Caroline Chambon, 6Medias.