"Qu'elle se présente aux élections" : la réponse d’un ministre à Sophie Binet et son appel à la "désobéissance civile"
© Capture d'écran Europe 1
Alors que la secrétaire générale de la CGT souhaite qu'un mouvement contestataire naisse après le passage de la loi immigration, le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques a répondu en affirmant que cela allait à l'encontre de l'état de droit.
Sophie Binet n’abdique pas. Après le passage de la nouvelle loi immigration, mardi 19 décembre, la secrétaire générale de la CGT s’est exprimée au micro de RMC, jeudi. Elle y a notamment indiqué que "des initiatives commencent à s’organiser dans tout le territoire", mais aussi que la CGT "travaille à des actions d’ampleur dans les prochaines semaines". "La CGT appelle à la désobéissance civile et à la multiplication d’actions de résistance contre cette loi", soulignait-elle.
Vendredi 22 décembre, de passage sur Europe 1, Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, a tenu à lui répondre à sa manière. "C’est inacceptable et incompréhensible. Je lui dis quelque chose de très simple, c’est de se présenter aux élections et de gagner", a ainsi lancé l’ex-délégué générale de LREM.
L’état de droit, "une boussole fondamentale"
Stanislas Guérini ne comprend pas la réaction de Sophie Binet, dans la mesure où "des parlementaires ont voté cette loi, ont été élus et ont un mandat donné par le peuple". Il estime qu’être "attaché à la démocratie" revient à être "attaché à l’état de droit et à l’application de la loi". Un discours qu’il étend aux "responsables syndicaux" et aux élus des 32 départements qui ont annoncé ne pas prévoir d’appliquer les nouvelles mesures de la loi immigration.
Pour lui, Sophie Binet "sort de son rôle" en agissant de la sorte. "Nous vivons des moments difficiles pour notre pays et je crois qu’il faut garder un certain nombre de boussoles. L’état de droit en est une qui est fondamentale", a encore martelé Stanislas Guérini. Il a, enfin, défendu le texte en affirmant que, si certains estiment "qu’on aurait basculé dans un autre système de valeurs", les principes sont, selon lui, "ceux qui s’appliquent depuis bien longtemps dans notre pays".
publié le 22 décembre à 11h50, Théo Rampazzo, 6Medias