"On doit mettre des mots forts sur des actes horribles" : à l’inverse de LFI, François Ruffin prend clairement position après l’attaque d’Israël
© Blondet Eliot/ABACA - Contrairement à son parti, François Ruffin a clairement pris position après l'attaque d'Israël.
Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, La France Insoumise est très critiquée, accusée d’être ambiguë vis-à-vis de ces derniers. Dans une interview au journal Le Monde, François Ruffin affiche une position à contre-courant de son parti.
François Ruffin se distance encore un peu plus de la ligne de son parti après les prises de position de celui-ci sur l’attaque d’Israël par le Hamas. À l’instar du reste de la classe politique, le député de la Somme estime également que La France Insoumise se montre trop ambiguë sur le Hamas et son refus de condamner catégoriquement les actions du mouvement islamiste, comme il l’a indiqué dans Le Monde, mardi 10 octobre.
"On doit mettre des mots forts sur des actes horribles, sinon notre parole est discréditée, moquée, […] pas à la hauteur de la gravité des événements", a-t-il pointé. Contrairement à Mathilde Panot, cheffe de LFI à l’Assemblée qui s’est refusée a qualifié le Hamas d’organisation terroriste, François Ruffin est clair : "Je condamne sans réserve les actes du Hamas. C’est une organisation fanatique, terroriste, […] qui veut la fin de l’État d’Israël."
"On doit faire très attention à nos expressions"
Celui que beaucoup voient déjà comme un candidat de la gauche à la prochaine élection présidentielle estime que La France Insoumise ne doit pas avoir de "pudeur de gazelle" et conforte sa position : "Avoir fait de Gaza une prison à ciel ouvert, sans espoir pour la jeunesse, a nourri le pire."
Si tout comme ses collègues François Ruffin se refuse à apporter un "soutien aveugle au gouvernement israélien", le député s’associe aussi "aux victimes et à la société israélienne." Avant d’admettre que ce conflit est un sujet délicat : "c’est comme avoir une allumette près d’un baril, on doit faire très attention à nos expressions."
publié le 11 octobre à 09h43, Laureline Chatriot, 6Medias