Politique

Lucie Castets va être reçue à l'Élysée, Marine Le Pen dénonce "un coup de force"

© Blanquart Ch/ANDBZ/ABACA - Marine Le Pen, le 14 juillet dernier.

Désignée candidate au poste de Première ministre par le Nouveau Front populaire, Lucie Castets fera partie de la délégation de la coalition reçue par Emmanuel Macron, samedi 23 août. Sur X, dimanche, Marine Le Pen a dénoncé sa présence, qui serait "imposée" par le NFP.

La venue de Lucie Castets à l'Élysée installe-t-elle la candidate du Nouveau Front populaire à Matignon comme une option sérieuse ? C'est ce que semble penser Marine Le Pen, qui a fustigé sa réception par Emmanuel Macron le 23 août prochain. Après plusieurs semaines de désaccords, les partis de gauche arrivés en tête des législatives s'étaient entendus sur le nom de cette haute fonctionnaire. Emmanuel Macron avait ensuite balayé l'hypothèse de sa nomination comme Première ministre.

Il la recevra pourtant samedi au sein d'une délégation du NFP. "À quel titre Lucie Castets prétend-elle participer à la réunion de vendredi à l’Élysée concernant les chefs de parti et les présidents des groupes parlementaires à l’Assemblée nationale et au Sénat ?", s'est interrogée la présidente des députés du Rassemblement national ce dimanche, sur le réseau social X, qualifiant même sa présence de "coup de force". "Elle n’est ni députée, ni cheffe de parti, ni présidente de groupe. Elle est imposée par la coalition minoritaire du NFP", a-t-elle poursuivi.

Des consultations déterminantes ce week-end ?

Le parti d'extrême droite affiche depuis plusieurs semaines son opposition à la création d'un gouvernement formé par le NFP, affirmant qu'il déposerait une motion de censure si le futur gouvernement incluait des membres de la France insoumise et des Écologistes. Les consultations prévues par Emmanuel Macron ce week-end doivent justement permettre d'avancer vers la nomination d'un Premier ministre.

Dans ce contexte, les Insoumis ont même dégainé un moyen de pression supplémentaire. Exigeant du président de la République qu'il nomme Lucie Castets pour former un gouvernement, le mouvement de gauche a menacé Emmanuel Macron de lancer une procédure de destitution s'il s'y refusait.

publié le 19 août à 09h56, Emmanuel Davila, 6Medias

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