"Prêt à gouverner", le NFP dénonce le "comportement autocratique" du président Macron
© Avenet Pascal/ABACA
Emmanuel Macron reçoit le Nouveau Front populaire et sa candidate au poste de Première ministre, Lucie Castets, à l’Élysée ce vendredi. En amont, le NFP a multiplié les accusations de "déni démocratique" à l'encontre du chef de l'État.
"Comportement autocratique" du président, "déni démocratique", "coup d’Etat"... Ce vendredi 23 août au matin, les mots sont forts du côté des élus du Nouveau Front populaire, quelques heures à peine avant leur réception à l’Élysée par Emmanuel Macron. La coalition de gauche ouvre le bal des consultations, voulues par le président pour désigner un Premier ministre.
Et pour le NFP, Emmanuel Macron tarde trop à nommer le futur locataire de Matignon. "Je crois que le président de la République doit, en quelque sorte, accepter maintenant sa défaite aux dernières élections législatives. On a perdu trop de temps", a déclaré Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, au micro de Franceinfo.
À l’unanimité, ils demandent au président de nommer Lucie Castets, la candidate proposée par le NFP. ”Il n’y a pas de plan B à Lucie Castets", a affirmé Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, sur France Inter. "Elle a l'entier soutien du Parti socialiste, du Parti communiste, du parti insoumis et du parti écologiste", a-t-elle rappelé. "Nous sommes prêts à gouverner", a ajouté l'eurodéputée LFI Manon Aubry sur Franceinfo.
Le camp présidentiel aurait "volé les résultats des élections"
Sur BFMTV, le député insoumis Bastien Lachaud a accusé Emmanuel Macron d’utiliser "tous les artifices de la Ve République pour ne pas respecter le vote populaire qui s’est exprimé" lors du scrutin de juillet. Il dénonce un "déni de démocratie" ainsi qu’un "comportement autocratique", tout comme Manuel Bompard. Sur TF1, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, évoque même un "coup d’État démocratique" d’Emmanuel Macron.
Jeudi, au micro de BFMTV, le député LFI-NFP Louis Boyard a accusé le camp présidentiel de "voler les résultats des élections" législatives. "Ce sera Lucie Castets ou ce sera la destitution du président de la République", a-t-il tonné.
publié le 23 août à 10h15, Alexis Gail, 6Medias